Algérie - Suicide

"Le poisson bleu" le jeu morbide des réseaux sociaux qui pousse les ados au suicide




SUICIDE Un jeu circulant sur les réseaux sociaux et basé sur des défis à relever pourrait avoir causé la mort de plusieurs jeunes, notamment en Russie…

Cinquante défis à relever et le dernier : se donner la mort. Dimanche 26 février, dans l’est de la Russie, deux jeunes filles de 15 et 16 ans se jetaient ensemble du toit d’un immeuble. Cette même semaine, en Sibérie, une adolescente de 13 ans était retrouvée grièvement blessée après avoir sauté du 5e étage. Une autre de 14 ans se jetait sous un train. Toutes les quatre avaient un point commun : elles jouaient à « Blue Whale » (Baleine bleue).

Lorsqu’ils s’inscrivent au jeu sur un réseau social comme Facebook, les joueurs se voient attribuer un administrateur. Durant 50 jours, celui-ci lance des défis quotidiens aux participants qui doivent renvoyer des photos afin de prouver qu’ils les ont bien réalisés. Celles-ci sont évidemment postées, likées et glorifiées afin d’encourager les adolescents à poursuivre le jeu.
Se taillader le bras fait partie des défis

Certains défis sont softs, comme se lever à une certaine heure de la nuit pour écouter une musique triste, d’autres sont bien plus graves, comme se taillader le bras en forme de mots ou de symboles. Au 50e jour, les joueurs doivent mettre fin à leurs jours pour remporter la partie. Le nom du jeu n’est pas anodin. Il existe une symbolique du suicide entourant la baleine bleue. Cet animal est capable, selon des croyances populaires, de s’échouer volontairement sur une plage pour y mourir.

À l’heure actuelle, le fait que le jeu soit la cause de ces suicides n’a pas encore été prouvé. La police russe a ouvert une enquête pour incitation au suicide. Celle-ci vise particulièrement un groupe sur Facebook. C’est d’ailleurs sur la plateforme que deux des jeunes filles ont publié leurs messages d’adieu. Des posts du même genre sont régulièrement publiés sur le réseau à travers le monde. Un phénomène qui a poussé la plateforme à agir.
Facebook commence tout juste à réagir

Depuis le 1er mars, Facebook utilise aux États-Unis une intelligence artificielle afin de détecter les personnes capables d’attenter à leur vie. Le dispositif repère les posts aux contenus jugés inquiétants et adresse alors des messages aux utilisateurs qui en sont à l’origine. « Est-ce que tout va bien ? », « je m’inquiète pour toi » lui sont alors envoyés. Une équipe de Facebook peut également, selon les cas, entrer en contact avec la personne et lui proposer de la mettre en relation avec des spécialistes.


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