Algérie - A la une

Le point de vente de l'OAIC à la rescousse



La hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, notamment les légumes secs, est sur toutes les lèvres à Jijel. Jamais un tel renchérissement de ces produits n'a été constaté en si peu de temps quand un produit passe presque au double de son prix du jour au lendemain. C'est le cas de ces légumes secs, mais aussi des pâtes alimentaires, produits de base par excellence des familles algériennes à faible revenus, qui deviennent de plus en plus hors de leur portée. Face à un tel contexte, c'est vers les points de vente de l'OAIC que ces derniers s'orientent pour s'offrir des kilos de lentilles et de pois chiches.Au marché Ayouf de la ville de Jijel, c'est presque la ruée sur ces produits. "Je vendais à peine quelques kilos, il y a de cela peu de temps, mais voilà que depuis quelques jours, de grandes quantités sont écoulées en une seule journée", soutient le vendeur de ce point de vente. Sauf que les clients qui se sont présentés n'ont trouvé que des lentilles. "Vous pouvez revenir demain, il y a aura les pois chiches", lance, ce vendeur à ses clients.
Ces derniers peuvent s'offrir des lentilles et des pois chiches de production nationale à des prix très abordables comparativement aux tarifs exorbitants de ces produits importés de l'étranger. Les lentilles ont atteint les 270 DA, alors que les pois chiches sont à 290 DA. Ces produits cultivés localement sont respectivement tarifés à 90 DA et à 100 DA le kg au niveau du point de vente de l'OAIC. La différence est de taille entre ces produits importés et ceux de culture locale. "On aurait pu soutenir les produits locaux au détriment de ceux importés pour aider au développement de la production locale", lance une voix devant ce point de vente.
Il faut dire que la hausse constatée a impacté le pouvoir d'achat des citoyens, qui n'ont plus qu'à se priver de certains produits pour résister à ce contexte inflationniste galopant. Et ce ne sont pas uniquement les légumes secs qui ont pris le large, car tous les produits à large consommation ont connu la même augmentation. Les pâtes alimentaires ont, dans leur ensemble, augmenté, le riz aussi. "Je viens de sortir d'une supérette à Jijel, c'est la flambée générale, je ne sais pas qu'est-ce qui se passe, mais c'est impossible de suivre ce rythme", lance, indigné, un homme, directeur d'un établissement scolaire de son état. Que dire alors de ces bas revenus ou des sans revenu qui vont encore peiner pour s'offrir quelques produits ' La question mérite d'être soulevée, d'autant que certaines voix demandent même l'intervention, sinon, au moins, la réaction des pouvoirs publics pour expliquer au citoyen les dessous de ces tarifs exorbitants des produits de base.
Le cas du poulet qui augmente chaque jour de prix pour dépasser les 450 DA le kg est encore plus révélateur de cette situation intenable. Car, dans les marchés, dans les supérettes et les espaces commerciaux, c'est un choc qui se lit sur ces visages déprimés par ces terribles et insupportables hausses des prix des produits de base. L'érosion du pouvoir d'achat n'est plus une simple vue d'esprit, mais elle est une réalité, faisant de la pomme terre de piètre qualité un produit encore plus abordable avec son prix de 80 DA le kg.

Amor Z.
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