Algérie

Le point


Rassurer les populations Les difficultés économiques parfois mettent en péril la cohésion nationale et même la sécurité nationale dans un contexte où il n’apparaît pas comme évident que puissent être donnée satisfaction à l’ensemble des demandes sociale formulées par les populations. On se rappelle qu’à Annaba et à Ouargla, pour ne citer que ces deux villes, les jeunes chômeurs locaux ont réclamé leur part des postes d’emploi offerts par les entreprises qui y activent. Pour ce qui concerne les logements, les logements sociaux et socio-participatifs, les postulants d’une commune ne veulent pas que ceux des communes voisines bénéficient de logements implantés sur leurs territoires. La rareté devient ainsi un facteur de désunion, un facteur qui place les populations dans une situation où elles réfléchissent «communauté» ou région géographique même restreinte du point de vue espace. On imagine assez les dégâts qui seront occasionnés dans la cohésion sociale si la mondialisation se traduit par des niveaux de frustration plus élevés. Cela sera fatalement le cas si le profit est la priorité qui guide les politiques d’implantation des affaires, et se privatisent les secteurs des services tels la santé. Peut-on supposer qu’avec l’annonce de la création de cliniques cubaines privées dans le domaine de la chirurgie des yeux, les hôpitaux publics ne seront pas privatisés et que nous irons même vers la création de capacités publiques supplémentaires? Comment rassurer les populations, notamment celles qui ont des revenus insuffisants et qui craindraient d’être obligées de débourser pour se soigner, qu’il n’y aura pas de privatisation du secteur de la santé, c’est-à-dire des hôpitaux et des polycliniques de proximité et qu’il n’y aura pas de prise en charge à deux vitesses en matière de santé? Déjà que les difficultés à répondre positivement et en suffisance à la révolution permanente des demandes d’emploi sont reconnues par tous, aussi bien chez nous que dans les pays étrangers, y compris les pays développés, l’impossibilité d’améliorer ou, à tout le moins, de sauvegarder le niveau du pouvoir d’achat des ménages, est encore plus grande. Dans le cas où la mondialisation s’avère vraiment catastrophique pour les pays en développement et même pour les pays émergents, car rien ne garantit que les pays tels que le Brésil, l’Inde et d’autres vont s’en tirer comme ils le voudraient, dans le cas également où celle-ci ne profite qu’aux pays riches et industriels, irons-nous vers une situation où seront rejetés les modèles politiques portés par ces grands pays, à savoir le rejet à la fois du libéralisme et de la démocratie telle que celle-ci est véhiculée? Les pays riches ont donc intérêt à ce que la mondialisation se traduise réellement pas le transfert du développement dans un rapport «gagnant/gagnant». Rochdi Ould Yahia

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