Algérie

Le point



Un système qui reconduit les contradictions En définitive, le champ politique existe-t-il ou n’existe-t-il pas? L’opposition affirme qu’il n’existe pas et que s’il existe vraiment, elle n’en connaît pas l’adresse. Or, celui-ci devrait être le lieu où s’influencent les décisions, sinon les urnes ne seraient nullement les instruments de l’expression de la souveraineté populaire. Il est quand même à remarquer que ceux qui étaient au pouvoir et qui ne le sont plus se réveillent pour découvrir, aujourd’hui, qu’il n’y a pas de démocratie, contrairement à ce qu’ils disaient hier; cette remarque étant faite pour signaler les inconstances des discours bien qu’hier et qu’aujourd’hui, le système politique fonctionne de la même façon. On en tire ainsi la leçon selon laquelle, quand les principes et les intérêts entrent en contradiction, ce sont ces derniers qui priment, qui prennent donc le dessus. Quant à l’espace clos des institutions, il est une boîte noire, car on ne sait rien de ce qui s’y prépare. Qui peut avec certitude dire comment s’élabore au sommet le processus de prise de décision? Il en découle ainsi l’inexistence d’un partenariat «Etat, Partis», «Etat, Société civile», «Partis, Société civile», trois ensembles qui s’ignorent quand ils n’entrent pas en conflit, ce qui interdit aux pouvoirs publics de maîtriser le cours des événements et même du devenir du pays. Alors quelle(s) solution(s) pour l’Algérie? Toute réflexion à approfondir sur la solution de sortie de crise doit bien intégrer la donnée selon laquelle toutes les élections n’ont pas réussi à en venir à bout et qu’elles n’ont pas créé un environnement favorable au succès des démarches entreprises. Elles n’ont réussi qu’à reconduire les contradictions alors même qu’il était perçu, ou plutôt que les candidats avaient vendu la thèse que chacun d’eux détenait la clé de sortie de crise. Dès lors que d’élection en élection la situation perdure, les élections ont perdu toute crédibilité, au point où plus personne ne croit en leur vertu, ou qu’il existera une élection qui, dans le système actuel, pourrait contribuer à une sortie de crise. La sortie de crise ne relèverait pas tant des hommes que du changement du système politique actuel car même si les hommes changent, ils reconduiront les mêmes comportements. Il n’est qu’à faire le constat que même si les contextes stratégiques changent, les repères qui balisent l’action politique demeurent les mêmes.   Bachir Medjahed



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