Le point

La chancelière qui ne voulait pas de l’UM On aimerait bien investir bien des espoirs (et non du désespoir) dans la venue da la chancelière allemande, nous dire que cette fois-ci sera la bonne. Que la Grande Allemagne va tirer notre croissance vers le haut, que nos jeunes, grâce à la coopération avec ce pays, auront des chances d’espérer en un avenir ici et pas ailleurs, surtout pas en allant chercher celui-ci par la traversée en canot de la Méditerranée. Il est passé le temps des conquêtes et des découvertes par bateaux. Tout est saturé paraît-il dans les pays de la rive nord, y compris l’Allemagne qui fait partie de l’UpM, sans être riveraine. Que peut-on espérer de cette visite? Certainement qu’il sera annoncé un accord, peut-être, historique de fourniture de pétrole et de gaz à ce pays qui en est grand consommateurs et qui en a besoin pour maintenir sa croissance et son niveau de vie. On en récoltera de l’argent qui viendra s’additionner à ce qu’on a déjà et qui ira éventuellement grossir les fonds souverains qui retourneront en Allemagne s’y investir là-bas. Il sera, certainement, fait le bilan de ce qui a été fait ici par les Allemands. Quelle part du PNB que les apports des entreprises de ce pays installées chez nous? Parler d’un programme de formation des cadres algériens, des bourses d’études pour des jeunes qui seront tentés par la discrimination positive et qui iront faire profiter d’autres pays des investissements qui ont été consentis pour leur formation ? Nous aimerions bien croire que cette fois-ci, tout va changer mais le fait que c’est l’Allemagne, c’est-à-dire pour nous la chancelière, qui n’avait pas voulu de l’UM, qui ne voulait pas que soit donnée un chance à la Méditerranée d’être un véritable espace géopolitique pour les pays riverains et pour chacun d’entre eux à part entière, donnerait une idée sur les limites de la coopération voulue avec nous autres, c’est-à-dire les pays riverains, ou plutôt les pays arabes riverains, ou alors les pays musulmans riverains qui tenaient-là une belle opportunité pour se laïciser. Bachir Medjahed