Algérie

Le point




Qui doit d’abord crédibiliser l’Etat Il est quand même étonnant qu’une alliance, qui a géré le pays depuis même avant la naissance de la banque Khalifa et jusqu’à la mort du groupe Khalifa, ne puisse pas se concerter pour dire pourquoi elle a laissé faire ou pourquoi elle n’en aurait pas été au courant alors qu’elle dominait et domine encore en position hégémonique l’exécutif et qu’elle était et est encore majoritaire à l’assemblée nationale et au sénat. Se pourrait-il qu’elle n’ait rien vu, rien entendu à partir du gouvernement et à partir des institutions qu’elle dominait? Qu’elle n’ait rien pu savoir de cette affaire, rien décidé, qu’elle lui ait tourné le dos, qu’elle ait joué à l’autruche ou alors qu’elle n’ait pas su réellement ce qui s’y passait, dans les deux cas, elle n’était pas et n’est plus à sa place. Le PT, quant à lui, affirme avoir saisi les autorités à l’époque de la naissance de la banque Khalifa, mais ce n’était probablement pas pour anticiper sur ce qui devait plus tard devenir l’affaire Khalifa, s’opposant plutôt aux privatisations et à la mise des instruments de souveraineté nationale dans les mains du secteur privé. Le PT, par le biais de sa porte-parole, apparaît ainsi plus rentable pour le président, par rapport à l’alliance, dans la mesure où elle lui dit ce qui ne va pas, quand cela ne va pas, quand bien même le parti affirme être dans l’opposition. Il s’agit peut-être parfois d’une opposition relative dans la mesure où la porte-parole affirme que le président l’a écoutée dans les questions relatives à la loi sur les hydrocarbures et au processus de privatisation dont elle attend l’arrêt total. A quoi servirait-il alors pour le président que l’alliance soit au pouvoir, sans rien voir venir pour ce qui concerne l’affaire Khalifa, de s’appuyer sur ceux qui semblent regarder ailleurs alors que le scandale Khalifa a été laissé grandir et devenir une réalité qui restera comme une tache noire pour ce qui concerne la crédibilité de l’Etat et donc, malheureusement, de celui qui l’incarne, à savoir le président de la République, qui ne peut tout de même pas être au four et au moulin pour aller chercher même ce qui se passe dans une banque. Il est quand même temps que se définissent les différents centres de pouvoirs par rapport à leurs attributions à assumer en tant que domaines réservés. De l’issue de ce procès dépendra que l’Etat rachète sa crédibilité ou la perde pour longtemps encore. Etrange coïncidence, des jeunes continuent à mourir en haute mer pour chercher l’espoir ailleurs, à l’étranger.

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