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Le plus dur reste à faire pour relever le défi



Le plus dur reste à faire pour relever le défi
Sans vouloir jouer les rabat-joie, il y a lieu de s'accorder du recul et soupeser de manière sereine et responsable la décision prise par le Cijm de confier, à partir de Pescara (Italie), à la ville d'Oran l'organisation des Jeux méditerranéens de 2021. Il s'agit bien entendu d'un évènement qui ne peut qu'enorgueillir n'importe lequel parmi nos concitoyens pour peu que le pays ait à son avantage de la visibilité jusqu'au jour «J».La première question qui devrait venir à l'esprit à chacun de nousest : «Quel est l'intérêt dans l'organisation d'une manifestation de ce genre '», et sans vouloir faire dans la simplicité autant dire, qu'à côté, l'Algérie a un bel exemple ou mauvais exemple, c'est selon, avec l'année de la culture arabe dont a hérité la ville de Constantine pour 2015. Une expérience qui devrait permettre aux parties concernées de ne pas aller au grand évènement de 2021 comme on va à la pêche à la ligne. En moins abscons, obtenir l'organisation d'une manifestation de cette envergure exige, dans la plus stricte acception du mot, la disponibilité de moyens qui sortent de l'ordinaire, compte tenu de sa particularité et des innombrables spécificités des 24 délégations qui feront le déplacement. L'Algérie est-elle prête pour ça ' Le souhait serait qu'Oran le soit mieux que Constantine pour son année culturelle...une calamité. Toutefois, pour ce faire la capitale de l'Ouest a quand même de la marge même s'il n'est jamais acquis, au vu de l'expérience de ce qui s'est passé dans d'autres pays confrontés à un défi du genre, que l'organisation soit parfaite une fois le premier coup de starter donné.Quoiqu'il en soit, l'essentiel est notamment de disposer de toutes les infrastructures sportives à même d'accueillir les disciplines sportives inscrites dans les Jeux. Ce qui induit ipso facto, et ce dans l'immédiat, l'engagement de grands travaux à même de réhabiliter aux normes internationales les espaces infrastructurels sportifs qui existent et de réfléchir et surtout de démarrer la réalisation de ceux qui n'existent pas. Tout un programme !Par ailleurs, réhabiliter les infrastructures sportives n'est pas suffisant dans la mesure où ce projet ne peut qu'être accompagné obligatoirement d'un autre, celui, en plus forcément des moyens d'accueil des délégations sportives (hébergement, restauration, récupération...), de la réhabilitation des zones touristiques. En somme un autre programme. Enfin l'harmonisation de tous ces agencements ne sera effective que par l'existence d'un bon pour ne pas dire infaillible réseau de transport.Que gagnera l'Algérie dans cette aventure ' D'abord, et cela va de soi, la notoriété sportive. Il y a évidemment l'aspect politique qui la ferait rayonner à travers l'ensemble du bassin méditerranéen et même au-delà, si est mise en place une bonne communication évènementielle, en plus de la création massive d'emplois, une autre évidence et sans doute la plus importante par ailleurs au-delà des résultats sportifs, celui économique en ce que celle (économie) du pays gagnera à travers l'engagement d'investissements porteurs postérieurement avec de gros annonceurs et des marques qui vont se bousculer pour être au premier rang et d'où, par voie de conséquence, le non négligeable intérêt que pourrait accorder désormais le reste du monde à une nation qui aura apporté la preuve de son développement via une manifestation à laquelle ne peuvent répondre que celles (les nations) dont la viabilité économique n'est surtout pas à mettre en doute.Mais faisons preuve toutefois d'un peu de logique, tout cela ne se résume pas à en parler, écrire ou saluer bruyamment. Il y a une évidente prise de risque derrière ce «cadeau». Commençons par le commencement, d'abord une certitude dans la réussite des projets prévus et à mener, penser ensuite, en termes de rentabilité, à la pérennité de ces projets et évacuer d'emblée tout caractère ponctuel, ensuite faire attention à leur sous-estimation, un cas de figure qui pourrait peser sur la suite des opérations et porter préjudice à la manifestation ne serait-ce que sur le plan de l'efficacité et, par extension, des capacités nationales à répondre pour l'avenir à de pareils défis.Quels que seraient les voies et moyens choisis par les secteurs gouvernementaux directement engagés dans la préparation des Jeux méditerranéens de 2021, il est à souligner l'importance des retombées économiques qui en découleront en cas de réussite et comme celles sportives ne sont pas non plus négligeables autant dire que durant les six années à venir tous les sportifs et potentiels champions sont en face d'une réelle opportunité d'émerger. Plus qu'un retentissant succès sportif en ce sens pour le pays ce sera alors surtout celle (réussite) d'un défi qui, toutes proportions gardées, devrait en changer la physionomie.Les Jeux méditerranéens de 1975 avaient déjà tracé un sillon à travers quelques performances sportives, la communion nationale et les passerelles jetées avec tous les peuples de Mare nostrum. Alors, ne serait-ce pas une autre opportunité qui se présente pour que l'Algérie brille encore plus tout en donnant de l'espoir à ses populations 'C'est en substance ce qu'a estimé le chef de l'Etat en adressant un message de félicitations à la population oranaise et ses remerciements aux personnalités du monde des sports qui se sont impliquées dans la course à l'organisation des JM de 2021. Abdelaziz Bouteflika n'omettra pas de rappeler que si ce choix est fondé sur l'incontestable niveau de développement atteint par le pays, il n'en demeurera pas moins qu'il (le choix) n'en sera que plus grandi encore «avec les espoirs que les sportifs et leur encadrement d'offrir aux Algériens l'occasion de s'enorgueillir de leurs performances».A. L.




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