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Le PLF 2016 intervient dans une conjoncture économique nationale et internationale particulière




Le PLF 2016 intervient dans une conjoncture économique nationale et internationale particulière
Les présidents des groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont affirmé mercredi que le projet de loi de finances 2016 (PLF 2016) intervenait dans une conjoncture nationale et internationale particulière notamment sur le plan économique.Lors d'une séance présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN en présence de membres du gouvernement, les présidents des six groupes parlementaires à l'APN ont estimé que le débat autour du PLF 2016 intervenait dans une conjoncture économique "difficile" marquée par la chute des cours du pétrole et une récession économique internationale.Le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Djemai a souligné dans ce sens que la conjoncture économique internationale et nationale "exceptionnelle" exigeait l'intensification des efforts pour faire face à la chute des cours du pétrole qui a influé sur les recettes de l'Algérie.Pour M. Djemai, le gouvernement a adopté une politique "prudente" pour faire face à cette conjoncture en évitant de "recourir à des mesures draconiennes" estimant que pour sortir de cette "situation difficile", il convient d'accélérer la cadence des réformes institutionnelles, financières et bancaires du pays, prendre en charge les PME, soutenir le secteur agricole et accorder un intérêt particulier aux technologies de l'information et de la communication.Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Mohamed Guidji a affirmé que le PLF 2016 "vise la poursuite du processus de développement national et l'appui au développement social" d'où la nécessité de faire "preuve de prudence et d'adopter des mesures spéciales" pour préserver les équilibres financiers, financer le commerce extérieur et poursuivre la mise en oeuvre des programmes de développement.L'interlocuteur a estimé que les dispositions contenues dans le projet de loi "sont bien étudiées" les qualifiant de "réponse urgente à la crise" à travers une maîtrise des dépenses publiques et une exploitation exemplaire des ressources budgétaires en vue de "préserver la capacité de l'Etat à maîtriser la balance des paiements", selon lui.M. Guidji a également préconisé la rationalisation des options politiques, économiques et de politique générale et la mise en place de mécanismes efficaces pour développer le système fiscal et rationaliser les systèmes d'aide sociale afin qu'elles soient attribuées aux seuls bénéficiaires.Le président du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV) Abderahmane Benferhat estime quant à lui que le projet de loi contient des dispositions qu'il considère comme une "fraude à la règle 49/51" relative aux investissements étrangers.Il a en outre désapprouvé les augmentations prévues dans les prix de l'électricité, du gaz et du carburant soulignant que celles-ci portent atteinte à la politique de soutien social.M. Benferhat a appelé à "remédier à cette situation délicate" en oeuvrant à rétablir la confiance entre toutes les composantes de la société, en investissant dans la ressource humaine nationale et en procédant à la révision de l'accord de partenariat avec l'Union européenne.Le président du groupe parlementaire du Parti des travailleurs Ramdane Youcef Taazibt a souligné que le projet de loi de finances 2016 prévoit des "mesures drastiques" qui grèveront le pouvoir d'achat du citoyen.Il a appelé notamment à "l'annulation de l'accord de partenariat avec l'Union européenne et de la zone arabe de libre échange" et à la création d'une taxe sur la richesse.Chafaa Bouiche, président du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) a critiqué de son côté le projet de loi de finance dans son volet relatif aux facilités et aux privilèges accordés à certains opérateurs privés.Le président du groupe parlementaire des députés indépendants Mahmoud Sassi a indiqué que le gouvernement doit trouver des alternatives à l'économie basée sur la rente pétrolière par la promotion de l'investissement industriel et du secteur agricole. Il a en outre préconisé de renforcer le trésor public sans toucher au pouvoir d'achat du citoyen.Le projet de loi de finances 2016 sera soumis lundi au vote de l'APN.


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