Abdelmalek Sellal affichait en septembre dernier l'objectif des pouvoirs publics de maintenir les réserves de change du pays au-dessus du seuil symbolique de 100 milliards de dollars d'ici 2019. Le modèle économique concocté au début de l'année en cours, dont Liberté a publié les principaux aspects, est encore plus ambitieux et annonce un objectif de réserves de change de 113 milliards de dollars en 2019.Un pari qui sera difficile à tenir et qui risque même d'être mis à l'épreuve dès 2017.117 milliards de dollars de réserves fin 2016En effet après les informations livrées récemment devant les députés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, on sait que les réserves de change étaient de 129 milliards de dollars à fin juin dernier et qu'elles ont baissé à 121,9 milliards de dollars à fin septembre. On s'attend donc désormais à ce que, sur cette pente, elles atteignent 116 ou 117 milliards de dollars fin 2016 contre 144 milliards de dollars à fin 2015. Une réduction des réserves qui est la conséquence directe du déficit prévisible de la balance des paiements que la Banque d'Algérie estimait voici quelques mois à 27,5 milliards de dollars pour 2016.Le pessimisme de la Banque mondialeDans un document qui a créé une polémique, la Banque mondiale estimait en octobre, dans le prolongement des prévisions des autorités financières algériennes pour 2016, que le déficit de la balance des paiements devrait encore se situer entre 27 et 28 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Faites le calcul vous-mêmes. Il ne reste plus qu'environ 90 milliards de dollars dès la fin 2017...Sous les 100 milliards fin 2017 'Pour que ces "évolutions inverses" produisent les effets attendus par les autorités algériennes, il faudra qu'elles permettent de réduire le déficit de la balance des paiements de plus de 10 milliards de dollars en le ramenant à moins de 17 milliards de dollars l'année prochaine. Une autre façon de dire que le niveau plancher de 100 milliards de dollars de réserves évoqué par M. Sellal supposerait à la fois une nouvelle réduction des importations l'année prochaine ainsi qu'une très bonne surprise avec des prix du baril proches de 70 dollars en moyenne en 2017. Ce qui semble actuellement très improbable.H. H.
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Posté Le : 25/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Haddouche Hassan
Source : www.liberte-algerie.com