Le plan de Kasperczak

En 2013, la Tunisie, sur un superbe but de Msakni en pleine lucarne, dans le temps additionnel, a brisé une Algérie pourtant plus convaincanteLa bataille tactique et technique s'annonce donc des plus rudes surtout pour les Tunisiens dont, une défaite sera synonyme d'élimination prématurée de cette CAN 2017. Le sélectionneur franco-polonais va donc jouer son va-tout...Et le sélectionneur Franco-Polonais de la Tunisie, Henry Kasperczak, résume parfaitement la situation de ce derby maghrébin: «Ce derby a un cachet particulier car chaque équipe a envie d'asseoir sa suprématie sur la scène maghrébine et africaine, donc on doit s'attendre à un match très disputé et comme toujours, il y aura beaucoup d'intensité et de suspense.» La bataille tactique et technique s'annonce donc des plus rudes surtout pour les Tunisiens pour qui une défaite sera synonyme d'élimination prématurée de cette CAN 2017. Et justement ce qu'on reproche au sélectionneur de la Tunisie dans le match contre le Sénégal est le fait de choisir, à titre d'exemple, d'aligner Abdennour dans l'axe de la défense. Les spécialistes de l'équipe tunisienne estiment que ce défenseur est en totale méforme d'autant qu'il vient à peine de se relever d'une blessure qui lui a fait rater la quasi-totalité de la préparation avec ses compatriotes. Et tout comme chez les Algériens avec Belkhiter, Abdennour, à court de préparation, a offert, notamment gratuitement, en début de match, un penalty à l'adversaire qui brouilla les cartes de l'équipe nationale avant de dévier malencontreusement une balle de Msakni qui allait se loger dans les filets sénégalais, empêchant ainsi la Tunisie de revenir dans le match. D'autre part, et toujours question, choix des joueurs, on reproche au sélectionneur de la Tunisie d'avoir choisi Akaichi. C'était Khenissi qui était annoncé dans un premier temps rentrant. Ce choix de Kasperczak est jugé inexplicable et injustifié dans la mesure où d'une part, la bonne forme de l'attaquant espérantiste qui caracole en tête des meilleurs réalisateurs du championnat et le rendement de quelconque de Akaichi contre l'Egypte en match amical avant la CAN de l'autre. Donc contre l'Algérie, les amoureux de la Tunisie espèrent voir Kasperczak effectuer les changements qu'il faut et régler les erreurs commises contre le Sénégal.Et comme les joueurs tunisiens ont bien dominé les Sénégalais, il y a lieu de régler surtout cette carence dans la stérilité offensive de l'équipe. Le mal étant fait, la Tunisie qui, après la défaite face au Sénégal, a vu ses chances de qualification se rétrécir, se voit justement condamnée à l'emporter contre l'Algérie et le Zimbabwe pour espérer se qualifier en quarts de finale. Mais cela ne s'annonce pas du tout facile. Contre les Verts, le sélectionneur de la Tunisie espère bien récupérer les blessés et notamment Wahbi Khazri, qui ressentait des douleurs à la tête, et le milieu de terrain Mohamed Amine Ben Amor qui s'est entrainé en effectuant des exercices au début de la séance avec le défenseur Aymen Abdennour.Pour le joueur de Nîmes, Larry Azouni, «La rencontre face à l'Algérie s'annonce décisive et nous n'avons d'autre choix que la victoire face à notre prochain adversaire dont on connaît toutes les qualités avec de grandes individualités, mais aussi des points faibles qu'on essayera d'exploiter». Quant à son compatriote le latéral droit Hamdi Nagguez, il verse dans le même ordre d'idée en indiquant que «Nous sommes conscients de la grande valeur de l'équipe algérienne, notamment au niveau offensif, mais nous sommes aussi confiants quant aux moyens de notre équipe qui garde le moral malgré la défaite et reste bien déterminée à se racheter en faisant preuve de vigilance en défense et d'application en attaque», a t-il conclu.C'est dire que les Tunisiens avec un M'sakni en pleine forme, affichent une grande détermination à venir à bout des Verts qu'ils respectent bien, mais qui, pour ainsi dire, n'ont d'autre choix que d'essayer de les battre pour rester en course à la qualification aux quarts de finale...