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«Le pétrole pourrait rechuter une nouvelle fois»


«Le pétrole pourrait rechuter une nouvelle fois»
«La probabilité d'une nouvelle chute, encore plus prononcée, des cours pétroliers n'est pas un scénario à exclure, même au cas où les producteurs de brut s'alliaient, une fois encore, pour diminuer les niveaux actuels de leur production», a déclaré, hier à Alger, le professeur, Chemseddine Chitour, enseignant à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, et spécialiste des questions énergétiques.En marge de son passage, hier, à l'émission «L'invité de la Rédaction» sur les ondes de la Radio algérienne «Chaine ll»l, le professeur a expliqué qu'il est probable que les cours du pétrole chutent une nouvelle fois, «même au cas où les producteurs du brut s'alliaient, une fois encore pour diminier les niveaux actuels de leur production». Le même responsable a rappelé qu'en «novembre dernier, l'Opep avait décidé de réduire sa production de brut», ajoutant que «cette stratégie avait apparemment marché vue que les prix ont grimpé au dessus des 55 dollars le baril». Par ailleurs, Chitour a expliqué que même dans ce cas sus cité, «la situation reste fragile, cette hausse s'étant manifestée à une période hivernale, durant laquelle la demande est habituellement importante», a-t-il insisté. N'écartant pas la menace d'une nouvelle chute des cours, drastique cette fois, il a étayé par la décision de la nouvelle administration américaine d'encourager l'exploitation des énergies fossiles, ainsi que par l'augmentation du nombre des sites d'exploitation des gaz de schiste, dont il note qu'il est passé de 500 à 850. Disant sa faveur à une reconduction de l'accord de l'OPEP, l'intervenant considère que les pays producteurs devraient aller encore aller plus loin, afin, a-t-il affirmé, qu'ils puissent compenser les quantités de pétrole mises sur le marché par les Etats-Unis. Citant une récente étude de l'agence d'information Bloomberg, il y relève et confirme que «si on ne fait rien, d'ici juin», les cours du brut pourrait connaitre une chute brutale pour se situer à un niveau de 30 dollars le baril. Il a souligné cette éventualité en rappelant que la Chine, tout autant que l'Arabie Saoudite, sont toutes deux en train de «pomper au maximum», et que les Etats-Unis, encouragés par un relèvement du pétrole de schiste, devenu rentable à partir de 50 dollars, « ont désormais capables de noyer de marché». Face à ces sombres perspectives, le professeur Chitour a appelé l'Algérie à prendre le courage de se dépêtrer de la «rente pétrolière» afin, a-t-il souligné, qu'elle n'ait pas à «se tenir le ventre, chaque fois que les cours du but se mettent à fluctuer dangereusement».
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