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Le pétrole glisse à 99,76 dollars le baril malgré les tensions géopoli


Le pétrole glisse à 99,76 dollars le baril malgré les tensions géopoli
Le pétrole est passé, hier, sous la barre des 100 dollars le baril à Londres pour la première fois depuis fin juin 2013, à cause d'une offre abondante liée à la montée en puissance du pétrole de schiste qui compense les tensions liées aux conflits en Ukraine et en Irak.Vers 8h30 GMT, le Brent a ainsi glissé jusqu'à 99,76 dollars le baril su l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, au plus bas depuis le 24 juin 2013.Depuis son plus haut niveau en neuf mois atteint mi-juin (à 115,71 dollars), la référence européenne du brut a perdu plus de 13%, alors même que les tensionsgéopolitiques se sont intensifiées depuis, en Irak et en Ukraine.Pour expliquer ce paradoxe, les analystes pointent une conjonction defacteurs baissiers, dont l'abondance de l'offre et la faiblesse de la demandeau niveau mondial ainsi que l'absence de réelles perturbations des approvisionnements dans les pays affectés par les conflits.«La principale raison de la tendance actuelle est l'abondance de l'offresur le marché pétrolier», ont expliqué les économistes de Commerzbank dans une note publiée dernièrement.«À cause de la hausse de la production de pétrole de schiste, les Etats-Unis importent de moins en moins de brut léger d'Afrique de l'Ouest, qui se déverse à la place sur le marché européen, conduisant à une surabondance d'offre», détaille-t-on chez Commerzbank.En effet, la part de la consommation américaine de pétrole et de produits pétroliers couverte par des importations est passée de 60% en 2005 à 33% en 2013 et pourrait atteindre 22% l'année prochaine (un plus bas taux depuis 1970), selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).Cette affluence de brut est accentuée par le fait que les tensions géopolitiques en Irak, en Ukraine et en Libye ne se sont pour l'instant pas matérialisées par une baisse de la production pétrolière dans ces régions.En Libye, la production a même réussi à se redresser, malgré le chaos dans lequel est plongé le pays.Certes, le marché pétrolier a bel et bien été affolé dans un premier temps par l'offensive des djihadistes de l'Etat islamique en Irak mais il s'est rapidement calmé, les combats n'ayant pas affecté le sud du pays, d'où partent 90% des exportations.Quant à la Russie, elle exporte «environ 5 millions de barils de brut par jour, principalement vers l'Europe, mais ces échanges sont suffisamment importants des deux côtés pour qu'ils ne soient pas la cible des sanctions occidentales ou des mesures de représailles russes», a estimé Julian Jessop, économiste chez Capital Economics.Face à cette offre surabondante et peu perturbée, la demande mondiale n'est pas vaillante. À ces données de fond s'ajoute la robustesse du dollar.Au final, tous ces facteurs baissiers découragent les investisseurs spéculatifs qui pariaient sur une hausse des prix et leur retrait amplifie la chute des cours du brut, ont précisé les analystes de Commerzbank.B. A./Agences


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