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Le personnel veut la tête du directeur



Le personnel veut la tête du directeur
Cette grève contraindra sans nul doute les malades à chercher les soins ailleurs.La polyclinique de la daïra des Ouacifs est en grève pour une durée de 11 jours depuis jeudi. Le personnel affilié au Syndicat national des praticiens de la santé vient de débrayer pour réclamer le départ du directeur de la structure. Cette grève qui contraindra sans nul doute les malades à chercher les soins ailleurs n'est pas la première. Plusieurs fois le débrayage a été justifié par de multiples entorses faites aux droits syndicaux.Pour leur part, les représentants des travailleurs pointent du doigt le directeur qu'ils accusent de n'avoir pas respecté les instructions de la tutelle dans le même temps où l'on relève du chantage pratiqué sur les syndicalistes. Les travailleurs lui reprochent aussi de bloquer les promotions et leur développement de carrière, surtout ceux du bureau local du syndicat Snps. Pour ces raisons et beaucoup d'autres qui ont été cumulées depuis l'apparition du conflit qui dure depuis plusieurs années, les travailleurs comptent maintenir la protesta jusqu'au départ du directeur.Par ailleurs, le malaise ne couve pas uniquement dans cet établissement. Toutes les structures de santé de proximité connaissent des difficultés d'un autre ordre. Les insuffisances en matière de services sont légion au point que les populations ont fini par tirer un trait sur ces établissements. Le droit d'accès aux soins pourtant garanti par la Constitution se trouve bafoué par ces insuffisances qui se caractérisent essentiellement par le manque de personnel et le cafouillage entre le secteur privé et le secteur public.En effet, les Epsp appelés objectivement à garantir les soins aux populations ne possèdent pas le personnel à même d'ouvrir les spécialités. Disposant pourtant de services spécialisés, les polycliniques ont toutes ou presque fermé et leurs services réorientent systématiquement les malades vers le CHU Nédir. Aujourd'hui, il se trouve que même les services de maternité ne sont plus assurés dans beaucoup de ces structures de proximité. Cette situation cause, par voie de fait, une surcharge des blocs du CHU.Enfin, notons que les citoyens se demandent pourquoi le secteur souffre du manque de spécialistes alors que l'université en forme des centaines chaque année. C'est de ce côté que se trouve la solution bien sûr si les jeunes diplômés ont les avantages qui puissent les retenir dans leur pays. Car, pour le moment, l'Université algérienne est un réservoir de compétences alors que le secteur est une passoire qui profite aux pays occidentaux.


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