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Le pari risqué de Sarkozy A moins de 3 mois de la présidentielle française



Le pari risqué de Sarkozy A moins de 3 mois de la présidentielle française
Des sondages figés dans une courbe descendante et un écart important avec son principal rival ont précipité l'annonce, le 15 février dernier, de sa candidature à la présidentielle d'avril prochain. En mettant fin au suspense sur son intention de rempiler pour un deuxième mandat, le président sortant français a écorné la stratégie à laquelle il s'arc-boutait jusque là. Il espérait pouvoir se maintenir dans une posture de président en exercice, au service de son pays et de ses concitoyens, au moins jusqu'à l'ouverture de la campagne électorale. Las, porté par une puissante aspiration au changement de la majorité des Français et son succès aux primaires du parti socialiste d'octobre 2010, l'adversaire François Hollande est venu, tel un sniper, sérieusement bouleverser le plan de campagne de l'actuel locataire de l'Elysée.Mais les jeux ne sont pas faits, loin s'en faut, et il est de tradition dans la course à la magistrature en France, que l'écart se ressert, parfois fortement, à mesure qu'approche l'échéance du scrutin. Il n'empêche que le candidat de l'UMP ne remontera pas la côte sans mal. Voulant se placer sur le même piédestal que ses illustres prédécesseurs, De Gaulle et Mitterrand, Nicolas Sarkozy n'avait prévu d'officialiser sa candidature que dans le courant du mois de mars pour entretenir de lui l'image d'un chef d'Etat tout occupé à régler les problèmes des Français et poursuivre sans relâche l''uvre- qu'il a voulue grande- des réformes. A tel point que son activisme débordant, ces derniers jours et semaines, n'a pas manqué d'apporter de l'eau au moulin de ses détracteurs. François Hollande, bien sûr, mais aussi les trois autres candidats qui disposent d'une grande capacité d'influence sur l'opinion. Marine Le Pen pour le Front national, Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche et François Bayrou pour le Modem (Mouvement démocratique) rejoignent Hollande et le Parti socialiste au moins sur la perplexité qu'inspire ce volontarisme tous azimuts mais très tardif de Sarkozy, manifestement trop beau pour être vrai. Eux aussi s'interrogent sur cette prétention du président sortant à apporter dare-dare des solutions à des problèmes qu'il n'a pas pu ou voulu régler tout au long de son règne de cinq ans.Il n'y a pas que ses adversaires politiques que son nouvel entrain boulimique laisse dubitatifs. Une grande partie des analystes et observateurs de la scène politique française n'y voient qu'un effet d'annonce et se font un devoir de rappeler au candidat de l'UMP, non seulement ses promesses électorales de 2007, mais toute une série d'autres engagements fermes qu'il s'était engagé à concrétiser durant son actuel mandat. Pour preuve, si l'écart s'est resserré avec Hollande, crédité de 29 % des voix contre 27 % à Sarkozy au premier tour, les mêmes projections donnent le candidat PS largement vainqueur au second tour avec 54 % contre 46 %.
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