Algérie - A la une

Le parent pauvre de l'économie




«Il existe des milliers de produits de recherche développés dans des universités et des centres de recherche, mais qui ne sont pas mis sur le marché.»Le secteur de la recherche scientifique, longuement marginalisé et mis a l'écart, semble être au coeur des priorités du gouvernement.
Un Conseil du gouvernement dédié à la recherche scientifique, impliquant tous les secteurs, aura lieu prochainement, selon le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aouragh. «Il va y avoir prochainement un Conseil du gouvernement dédié à la recherche scientifique impliquant tous les secteurs pour voir comment redynamiser l'effort de la recherche et valoriser son produit», a déclaré le responsable, hier, sur les ondes de la Radio nationale. «Ce conseil va booster réellement la valorisation de la recherche pour laquelle nous n'arrivons pas encore à trouver les mécanismes», estime le responsable, tout en ajoutant qu'il y a un produit de recherche compétitif à l'échelle internationale, mais qui n'arrive pas à s'imposer à l'échelle nationale, parce qu'on ne fait pas confiance au produit de la recherche nationale qu'il faut valoriser. Le même responsable précise qu'«il existe des milliers de produits de recherche développés dans des universités et des centres de recherche, mais qui ne sont pas mis sur le marché». Afin de valoriser la recherche scientifique, Hafid Aouragh estime qu' il faut imposer la recherche comme une priorité dans tous les secteurs socio-économiques, pas uniquement pour le secteur de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, dans ce sens, pour un travail de coordination et d'intersectorialité pour la promotion de la recherche, Aouragh a fait état d'une bonne coordination entre la direction de la recherche du ministère de l'Enseignement supérieur et le secteur de l'agriculture, regrettant que d'autres secteurs ne soient pas dans cette logique. Il a noté toutefois «une prise de conscience au sein de l'entreprise algérienne où l' on a compris que sans recherche, elle ne peut ni innover ni rivaliser avec les autres entreprises». Le responsable a, en outre, mis en exergue les efforts de la tutelle pour la mise en place du statut de chercheur dans l'entreprise. Il a noté que Sonelgaz vient d'adopter le statut de chercheur au moment où Sonatrach, Enie, Cosider et d'autres entreprises sont sur la même voie.
S'agissant des laboratoires de recherche, il a fait état d'une récente évaluation opérée par une commission composée d'experts qui a permis de constater que 400 sur les 1 400 existants ont un bilan négatif synonyme, a-t-il dit, de leur «admission à la dissolution», plaidant dans ce sens, pour une recherche de qualité et d'excellence.
Enfin, le responsable a fait savoir que les projets de recherche qui ne présentent pas un impact socio-économique, ne bénéficieront pas du financement public, mettant en avant le financement par objectifs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)