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Le parcours du pianiste Nassim Kahoul, un exemple de détermination


Encouragé par une famille de musiciens et son mentor, l'artiste peintre et pianiste-compositeur Farouk Boukhatcha, le jeune pianiste en devenir trace sa route, des rêves plein la tête et un seul objectif : devenir musicien professionnel.Nassim Kahoul est un jeune artiste à part qui commence à faire son petit bonhomme de chemin. La musique ' Il la connaît pour ainsi dire sur le bout des doigts depuis son plus jeune âge. Encouragé par une famille de musiciens (un frère batteur et deux autres guitaristes) et son mentor, l'artiste peintre et pianiste-compositeur Farouk Boukhatcha, le jeune pianiste en devenir trace sa route, des rêves plein la tête et un seul objectif : devenir musicien professionnel. Pour ce qui est de la passion, c'est aussi ce même Farouk Boukhatcha qui la lui insufflera, alors qu'il assiste à l'une de ses répétitions dans le garage familial. "Je l'ai écouté jouer et j'ai ressenti quelque chose d'étrange, j'ai eu la chair de poule." Après cette rencontre fortuite, le duo ne se sépare plus.
Nassim rejoint le conservatoire de Skikda sous la bienveillance de son mentor. Et, au bout de quatre années d'apprentissage non-stop, Kahoul forme un groupe avec des amis, appelé "Thurat" (patrimoine). Les premières scènes se font dans sa ville natale, mais aussi à Annaba, à El-Tarf, à Jijel, à Béjaïa et à Constantine. Mais son professeur a d'autres projets pour lui. Il veut, en effet, le voir développer son talent et lui conseille de s'inscrire dans un institut ou une école spécialisée. Septembre 2016, il se rend à Batna pour passer un examen d'admission à l'Institut régional de formation musicale (IRFM). Sur un morceau écrit par Boukhatcha intitulé Première rencontre, il est admis derechef. Kahoul dira que les débuts furent difficiles, loin de Skikda et de sa famille. Autodidacte de surcroît, il s'accroche tant bien que mal et ne perd pas de vue son but.
Moins d'une année plus tard, il est major de sa promotion avec un 17/20 de moyenne, "la meilleure note de l'institut", raconte-t-il fièrement. Les ambitions de jeune musicien grandissent. Il a en ligne de mire Alger désormais qui peut lui offrir "plus d'opportunités". Sa première année fut "pire qu'à Batna", admet-il. "J'étais au village des artistes à Zéralda, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres de l'institut, c'était éprouvant", explique-t-il. Mais malgré cela, il tient bon et se fait épauler par sa professeure à l'institut, Irina Khamkhoum. En parallèle, il cherche des opportunités de travail.
Les premières furent dans quelques restaurants branchés de la capitale, avant de se voir signer son premier contrat dans un grand hôtel à l'ouest d'Alger. Le pianiste commence à se faire un nom, et son style, une fusion entre l'oriental, le classique et le jazz, plaît beaucoup. À son tour, il devient quelques mois plus tard enseignant dans une école privée, une nouvelle expérience, humaine, cette fois-ci, s'offre à lui. "Comme on dit dans notre milieu, le débutant apprend du professionnel, et vice-versa. Quand j'enseigne, j'apprends aussi et je révise avec mes élèves. Ma plus grande satisfaction est de voir l'enfant apprendre et évoluer. L'enseignement m'apporte de l'expérience oui, mais surtout de la patience." D'ailleurs, l'un des projets du musicien, qui devait se faire cette année, est de créer sa propre école de musique. Le projet est en stand-by pour le moment, pandémie oblige. Mais qu'à cela ne tienne, et comme pour son parcours, le pianiste reste déterminé, malgré les aléas.
Yasmine Azzouz


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