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Le panier Opep perd plus de 5 dollars en une semaine


Le panier Opep perd plus de 5 dollars en une semaine
Le panier Opep, qui comprend le Sahara Blend (Algérie), s'est établi, lundi dernier, à 57,92 dollars le baril contre 63,78 dollars une semaine auparavant, soit un recul de 5,86 dollars, a indiqué, hier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur son site web. Le prix de ce panier est tombé sous le seuil psychologique des 100 dollars depuis août dernier dans le sillage des cours sur les marchés mondiaux impactés par les craintes sur l'abondance de l'offre et une demande faible qui a fait perdre au brut plus de 40% de sa valeur depuis le début de l'année.Et les perspectives ne sont pas des plus prometteuses. Selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), publiées vendredi dernier, la croissance de la demande sera plus timide qu'escompté en 2015. La consommation de pétrole devrait croître de 900 000 barils par jour l'an prochain pour atteindre 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre 93,6 mbj comme anticipé précédemment.L'Opep, qui pompe près de 35% de la production mondiale, avait maintenu inchangés ses niveaux de production au seuil de 30 millions de barils/jour lors de sa réunion en novembre dernier à Vienne et ne compte pas bouger même si le baril tombe à 40 dollars. Le secrétaire général du cartel, Abdallah al-Badri, a déclaré, dimanche dernier, en marge d'un séminaire organisé à Dubaï, que la baisse des prix ne va pas amener les pays membres de l'organisation à baisser la production. Le ministre émirati du Pétrole, Souhaïl Al-Mazrouei, sera plus clair en affirmant que l'Opep maintiendra sa production même si les prix du pétrole descendent à 40 dollars le baril. «Nous n'allons pas changer d'avis parce que les prix descendent à 60 dollars ou à 40 dollars, nous ne visons pas le prix, le marché se stabilisera de lui-même», dira-t-il en considérant que la discussion sur une éventuelle réunion d'urgence de l'Opep n'est pas à l'ordre du jour avant trois mois. Al-Badri est du même avis. Considérant que la situation ne justifie pas la tenue d'une réunion extraordinaire, il estime qu'il faut attendre la rencontre régulière de l'organisation programmée en juin prochain pour avoir une meilleure idée de la situation et des actions à entreprendre. «Nous n'aurons pas une image réelle du prix du pétrole avant la fin du premier semestre 2015. Le prix sera stabilisé au cours du second semestre et l'Opep aura alors une idée claire des mesures à prendre», argue le SG du cartel.Concernant la chute des prix du baril, pour Al-Badri elle ne peut se justifier au regard des fondamentaux du marché pétrolier. Aussi, chargera-t-il une probable spéculation. «L'offre et la demande avaient connu une hausse -légère- qui n'explique pas cet effondrement de 50%» des cours depuis la mi-juin. «Nous voulons connaître les raisons réelles qui ont conduit à une telle chute des cours du brut», a-t-il ajouté à Dubaï. Si cette chute se poursuit, cela signifiera que «la spéculation contribue fortement à pousser les prix à la baisse», a-t-il dit, en rappelant que le plafond de «production de l'Opep n'a pas changé depuis 10 ans, à quelque 30 millions de barils (mbj)». En revanche, a souligné le responsable, les pays producteurs non membres de l'Opep ont augmenté de quelque six millions de barils par jour supplémentaires leur offre, contribuant ainsi à la chute des cours.Concernant les réactions que devraient avoir les pays membres de l'Opep, M. Al-Badri les a exhorté à poursuivre leurs investissements, notamment dans la prospection et la production, car «une baisse des investissements dans le pétrole conduira à une envolée des prix» qui pourraient atteindre «des niveaux très élevés», argue-t-il. «L'industrie pétrolière aux Etats-Unis va ralentir (car) les réserves (américaines) sont faibles», a-t-il dit en s'appuyant sur des estimations de l'Opep. «L'Amérique va dépendre du pétrole du Moyen-Orient pendant de longues années», a prédit Abdallah al-Badri.Introduit en juin 2005, le panier de l'Opep comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Oriente (Equateur), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export (Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (EAU) et le BCF 17 (Venezuela).H. G./Médias




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