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Le oui mais, des citoyens




Le oui mais, des citoyens
Sur instruction du wali de Souk Ahras, des dizaines d'engins ont été mobilisés en direction de plusieurs quartiers de la ville, jugés en état de délabrement par le premier responsable de l'exécutif.Les bâtiments mitoyens au tribunal et à l'hôpital régional connaissent depuis quelques jours des travaux d'aménagement et d'embellissement, impliquant, entre autres, les services de l'entreprise des travaux routiers et la commune.Les habitants de ces agglomérations n'ont pas caché leur soutien à cette initiative qui s'inscrit, estime une source administrative, dans le cadre d'un programme de longue haleine tracé par le wali. «Notre cité, qui remonte à l'ère coloniale, vient de connaître sa première opération du genre et je crois que ce dispositif important augure de meilleurs jours pour ce quartier», a lancé le premier interlocuteur. Récemment encore, des agents débroussaillaient et déplaçaient immondices et cailloux vers des camions stationnés à proximité.Un nouveau plan routier, une allée, des escaliers et des aires de stationnement de véhicules ainsi que des espaces de jeux y sont prévus, croit-on savoir du côté d'une source au fait de cette opération.A la cité Mezghiche, l'un des quartiers les plus populeux de la ville, le bitumage de la route principale est imminent. Les chaussées éventrées, les crevasses et les nids-de-poule, qui avaient fait l'objet auparavant de plusieurs lettres de doléances, semblent voués à la disparition à la faveur de l'annonce d'une opération similaire.Soit. Les habitants desdites agglomérations se montrent, toutefois, sceptiques par rapport aux représentants des quartiers qu'ils fustigent pour leur comportement et lient leurs agissements aux humeurs des courtiers et autres courtisans des décideurs locaux.Voici une première déclaration faite par un habitant de la cité Mezghuiche : «Le représentant du quartier reconnu sur papier par les services compétents habite depuis une vingtaine d'années à la cité Berrel Salah (?) il gère plus d'un comité de quartier et déclare sans vergogne la mise du cachet sous la coupole d'un élu, lequel élu arrive à rentabiliser toute action bénévole par des dividendes, en optant souvent pour l'illégal». Il s'est demandé, par ailleurs, si les services de la DRAG procèdent régulièrement à l'assainissement de ces entités dont une majorité est inscrite sur ses registres depuis plus de deux décennies.Ce même phénomène a été soulevé par les habitants du lieu-dit Trig-S'bitar, où la majorité de ceux qui désirent soulever les problèmes de fond de leur cité se trouvent en porte à faux par rapport à des intermédiaires qui ont plus d'un tour dans leur besace.Bref, pour une fois, la prise de conscience de ces habitants dépasse de loin les intrigues de leurs détracteurs et c'est un élan de solidarité citoyenne qui est déjà perceptible du côté de ces quartiers.
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