Algérie

Le nouveau chef du gouvernement revient sur les préalables de l’Algérie



La première sortie dédiée à l’UPM Lors de sa première sortie publique, à l’occasion de l’ouverture du 3ème congrès de son parti, le chef du gouvernement, également SG du RND, estime que «le projet de l’Union pour la Méditerranée est une bonne initiative qui se dessine sur les décombres du Processus de Barcelone actuellement en panne». La prospérité de l’UPM dépendra, selon Ahmed Ouyahia, du respect de deux principes fondamentaux, l’un d’ordre politique et l’autre économique. Il s’agit en premier lieu du règlement définitif de la question palestinienne, une réalité, soutient-il, qui ne peut être contournée. Un message politique qui dénote fort bien que la participation algérienne à ce projet, sauf surprise de dernière minute, est sérieusement compromise. D’autant plus que la présence d’Israël au sommet de Paris le 13 juillet prochain est un secret de polichinelle. Ce qui nous renvoie aux tentatives échouées de relancer le long processus de Barcelone, court-circuité 13 ans durant par des incertitudes et des hésitations d’ordre sécuritaire au moment où l’Algérie avait besoin d’une solidarité de la rive Nord pour se défaire du terrorisme. De par cette position de principe à l’égard de ce projet, le chef de l’Exécutif pose des préalables similaires à ceux ayant empêché la construction de l’UMA. La question sahraouie autant que la question palestinienne ont toujours constitué des facteurs bloquants pour une quelconque tentative de rapprochement entre pays maghrébins et méditerranéens et de construction de blocs régionaux. Par ailleurs, le revenant chef du gouvernement, très au fait de ce genre de dossier, fait perdurer le suspense en posant une autre condition lorsqu’il invite l’initiateur de l’UPM à clarifier les objectifs économiques de ce nouveau projet, dans le cadre d’un respect mutuel et d’intérêt mutuellement avantageux pour toutes les parties. Demande-t-il par là une place digne de l’Algérie dans les futures institutions de l’UPM à l’instar de ses voisins maghrébins? Le Premier ministre français, François Fillon, lors de sa visite en Algérie, n’a-t-il pas confirmé cette voie de fait en lâchant une phrase pleine de sens: «L’UPM ne se fera pas sans l’Algérie»? «Comment tirer tous les avantages de ce projet?» s’interroge le nouveau locataire du Palais du gouvernement. Seule une stratégie de co-développement à la place d’une zone de libre-échange est à même de faire adhérer les visions des uns et des autres. En ce sens que l’ouverture économique dictée par les institutions financières internationales (FMI et BM) et l’OMC impose à l’Algérie de se constituer en bloc soudé sinon le flux de la mondialisation qui charrie de la concurrence féroce et des marchés de plus en plus restreints réduira notre marge de manœuvre.   Abed Tilioua
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