Algérie - A la une

«Le non-respect des mesures préventives est une atteinte à l'ordre public»



Face à l'augmentation des contaminations au coronavirus dépassant la barre des 300 nouveaux cas en 24h, le Pr Rachid Belhadj, directeur des activités médicales au CHU Mustapha-Pacha d'Alger, insiste sur la mobilisation «encore et toujours de tout le personnel et de tous les moyens sans pour autant verser dans l'alarmisme qui nuira à notre système de santé».Pointant du doigt l'irresponsabilité de certains citoyens face à la pandémie, le Pr Belhadj, qui s'est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, n'a pas hésité à dénoncer « certains comportements irrespectueux des consignes de confinement et de protection qu'impose la présence d'une pandémie mortelle dans le pays », allant même jusqu'à qualifier ce comportement « d'atteinte à l'ordre public».
L'invité de la radio déclare ne pas comprendre qu'en cette période dangereuse de crise sanitaire, il y ait des personnes passant outre les mesures barrières de prévention contre la contagion, surtout qu'avec l'arrivée de l'été et des grosses chaleurs, les personnes âgées, déjà vulnérables, «le seront un peu plus » notamment celles qui ont des maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle.
À-t-on les moyens et les capacités de faire face à une vague plus grande de contaminations ' La réponse du Pr Belhadj est faite sous forme d'appel à tous ses collègues du privé à ne pas fermer leurs cabinets et «ne pas rompre cette chaîne de fonctionnement dans la prise en charge des personnes âgées et des personnes vulnérables». À propos de l'évolution de la pandémie, le professeur Belhadj constate qu'après la levée de certaines mesures de confinement, il était prévisible d'observer une hausse des cas de contamination et n'hésitera pas à exprimer sa crainte de voir les structures de soins débordées pour ce qui a notamment trait aux capacités d'hospitalisation pour les malades nécessitant des soins spécialisés. Pour commenter le comportement des citoyens après le déconfinement progressif, l'intervenant estimera qu'à ce jour, il n'y a jamais eu de «vrai confinement» car les gens ne respectaient pas les mesures préventives, les gestes barrières et les heures de confinement. À cet effet, il se désole qu'en dépit des appels répétés à observer des mesures de protection minimum, des personnes en sont venues à organiser des cérémonies de mariage ou de circoncision.
Quant au retour au confinement partiel et l'obligation des walis d'intervenir en cas de recrudescence, le Pr Belhadj incite à aller chercher le foyer actif de la contamination et après à «aller vers des mesures particulières qui doivent avoir un accompagnement».
Ilhem Tir
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