Le nombre d'entreprises exportatrices reste faible

Quatre-cents entreprises nationales, exportent hors hydrocarbure, sur un total de 1 200 ayant la possibilité d'aller vers l'exportation, soit le tiers des capacités. Le chiffre montre la distance nous séparant des objectifs escomptés. Ces chiffres, révélés par Kamel Boukrouh, chef de service à l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et relayé par l'APS, montrent, aussi, le travail qui reste à faire dans le créneau des exportations hors hydrocarbures.Dans cette perspective, M. Boukrouh a tenu à rappeler lors de son intervention à la journée d'étude sur les institutions de soutien et renforcement des exportations hors hydrocarbures organisée jeudi dernier par la Chambre de commerce et d'industrie de Aïn Témouchent, le rôle d'Algex. «Créée dans l'objectif de proposer des actions et procédures visant à encourager l'exportation, Algex accompagne les opérateurs et les encadre à travers les 20 à 25 manifestations, expositions et salons mondiaux auxquels elle participe annuellement», a-t-il souligné. Et de préciser dans la foulée : «C'est elle qui gère les mécanismes de promotion des exportations hors hydrocarbures au profit des opérateurs». A propos de la Maison de l'exportateur ou «Dar El Moussaddir», ce responsable a expliqué qu'elle contribue à aider, accompagner et assister les opérateurs, outre l'élaboration de documents, guides et autres publications. «Elle projette de créer un centre de données commerciales, un réseau de données avec les chambres de commerces, un portail Algex et une banque de données sur les entreprises nationales pouvant exporter», a-t-il ajouté.Notons également que cette rencontre a permis également au président de l'association nationale des exportateurs, Nasri Bey, d'inviter les pouvoirs publics à mettre en place une vision claire dans l'espace économique mondial en matière de commerce extérieur et d'exportation hors hydrocarbures, à travers «l'organisation du marché national et l'encouragement de ces exportations». Le président a par ailleurs vivement recommandé «une amélioration de l'environnement du commerce extérieur, et il a insisté, sur la connaissance des possibilités d'exportation à travers les métiers mondiaux de l'Algérie». Le représentant de la direction régionale des Douanes d' Oran a indiqué, pour sa part, que de nouveaux codes de l'investissement et des douanes sont en cours d'élaboration pour encourager davantage les exportations. Ce communiquant a présenté à cette occasion les avantages fiscaux dans le cadre de la loi sur la promotion de l'investissement. Ce dernier a rappelé que «la Douane fait le maximum pour encourager les exportateurs à travers le réaménagement en profondeur du contentieux douanier où la transaction sera privilégiée». Pour leur part, les représentants de la Banque nationale d'Algérie (BNA) et de la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex) ont mis l'accent sur les avantages réglementaires mis en branle à leurs niveaux, pour encourager et assister les opérateurs.Soulignons enfin qu'un grand nombre d'intervenants à cette journée d'études considèrent que les efforts d'encouragement doivent reposer sur la professionnalisation du commerce extérieur, pour mettre un terme au marché informel et au gain facile.Z. A./APS