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Le musée, fierté des Djelfaouis


Le musée, fierté des Djelfaouis
A Djelfa, un musée a été inauguré par l'ex-ministre des Moudjahidine. Tous les objets qui s'y trouvent sont la propriété de particuliers jaloux de leur histoire. D'ailleurs, la commune de Djelfa est la seule sur les 1485 à l'échelle nationale à dégager un budget spécial pour son entretien. Lorsqu'un étranger rentre dedans, il est face à l'histoire de l'Humanité. Sur une superficie d'environ 1500 mètres carrés, on trouve de la pierre taillée, les gravures rupestres, les traces de pas de dinosaures datant de plus de 74 millions d'années découvertes à Aamoura, au sud est de Djelfa distante de 110 km ; les restes d'un buffle (bubal) découvert dans la région de Charef en 1985, datant du néolithique ; le visiteur ne se lasse pas des traces laissées par les « anciens » et leur ingéniosité face à un climat rude. L'ovin et le camelin très présents dans la vie des Nailis ne sont pas occultés. Dès l'entrée du musée, une tente est dressée pour montrer les us et coutumes préservées dans certaines localités. Le pâturage, le tissage, le barattage du lait, la confection du pain, les ustensiles en terre cuite et en alfa. Cette plante a fait les beaux jours de l'économie de Djelfa. La culture s'étendait sur plus de 4 millions d'hectares. Actuellement, la superficie s'est rétrécie comme peau de chagrin. Le haut commissariat de développement de la steppe (HCDS) tente de reconquérir cette culture. Mais il y a beaucoup d'écueils à surmonter, notamment les surpâturages qui ont porté le coup de grâce à ce végétal.Les « génies » de DjelfaSalma Djouabi, native de Ain Oussara, a obtenu au baccalauréat session 2014, la note de 17,43 sur 20. C'est une fierté pour ses parents, ses professeurs et le staff du lycée qu'elle a fréquenté, et Djelfa. Elle a choisie la filière de pharmacie à l'université de Blida. Un riche commerçant a organisé une soirée en son honneur. Il lui a offert une QQ Chery pour aller à Blida faire son cursus universitaire. Pour les autres bacheliers, une tombola a été organisée. Huit parmi eux ont gagné des lots d'une valeur de 6 à 10.000 dinars. A Messaad, un étudiant qui réside actuellement aux Etats-Unis a mis au point, avec la collaboration de chercheurs américains, une colle biologique. Cette colle remplacera le fil chirurgical. Un autre Messaâdi, vivant également aux Etats-Unis, a contribué à l'amélioration de l'écran LED. Un docteur en agronomie, Souleyman Bencherif, est en train de tester la culture en sec. C'est une expérience pour faire pousser des arbres fruitiers avec le captage des eaux de pluie (sans l'irrigation classique). C'est une nouveauté que le ministère de l'Agriculture et le Haut commissariat pour le développement de la steppe ont accueillie favorablement. Souleyman Bencherif a déjà planté sur une surface d'un hectare des amandiers de deux variétés (française et italienne), rustiques pas exigeant en soins phytosanitaires et qui poussent par captage de ruissèlement d'eau. C'est une première en Algérie que l'initiateur de ce projet souhaite développer dans la région de Djelfa. Le volet artistique n'est pas négligé. Belkacem Chaib, un natif de Hassi Bahbah a édité un livre sur Djelfa. C'est un guide que le ministère de la Culture a édité dans la collection « Art et culture ». Ce livre retrace fidèlement l'histoire de la région et des différentes civilisations qui l'ont traversée. Rien n'est omis par l'auteur, retraité, romancier et ancien maitre d'école. L'idée a germé en 2006, lorsqu'une équipe de la télévision de France 2 est venue à la recherche des traces des étrangers qui ont écrit sur Djelfa à l'image d'Etienne Dinet. Le maire de l'époque a répondu qu'il ne possédait aucun document, encore moins d'archives. Durant 4 ans, il n'a cessé de recueillir, photographier, demander aux anciens des archives et des photos. Son travail acharné a porté ses fruits. Son guide est exploité dans les différents festivals.




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