Comme annoncé, le mouvement de protestation entamé par les étudiants en
médecine de la faculté de Constantine s'est poursuivi, hier, par l'organisation
d'une marche à l'intérieur et à l'extérieur de la faculté du Chalet des pins.
Encadrés par l'UGEL, un millier d'étudiants, selon les estimations de
cette organisation, ont participé à ce rassemblement. Partis de l'amphi 4, ils
se sont rendus tout d'abord devant l'administration de la faculté où ils ont
observé un bref sit-in, tout en clamant des slogans, avant de sortir carrément
de l'enceinte universitaire pour déborder sur l'avenue Zaamouche, très
fréquentée, reliant le centre-ville à Sidi Mabrouk.
Mais ils furent tout de suite dissuadés par la police présente sur les
lieux, qui les a stoppés au niveau du petit tunnel du chemin de fer menant à la
faculté. Les étudiants ont alors rebroussé chemin, avant de se disperser, se
promettant de revenir à la charge aujourd'hui même en organisant une autre
marche de protestation, cette fois à l'intérieur du centre
hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC).
« Nous sommes disposés à payer n'importe quel prix, sauf celui de l'année
blanche ! », nous a déclaré Abdallah Makhloufi, secrétaire général de la
section UGEL de la faculté de médecine, avant de nous remettre copie d'un
communiqué de son organisation adressé aux plus hautes instances du pays.
Dans ce document, l'UGEL souligne la responsabilité des deux ministères
de tutelle, la Santé et l'Enseignement supérieur, et celle du Premier
ministère, et leur demande instamment d'intervenir pour mettre un terme à la
situation désastreuse vécue présentement par les étudiants en médecine,
victimes du bras de fer engagé entre les enseignants en sciences médicales et
les pouvoirs publics. L'UGEL a « mis également en garde les pouvoirs publics
sur la gravité de la situation qui risque de devenir incontrôlable dans les
jours à venir parce que les étudiants ne cachent pas leur intention de procéder
à une escalade dans leur mouvement de protestation ».
Et pour justifier cette affirmation, ils citent les nombreux slogans
clamés au cours de cette manifestation, où les étudiants en médecine sont
apparus à bout de nerfs et ont exprimé un ras-le-bol général, rejetant
catégoriquement l'idée d'être pris en otages par la grève persistante des
enseignants en sciences médicales, qui compromet leurs études et fait planer le
spectre de l'année blanche.
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Posté Le : 05/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com