Le mot d'ordre de grève partiellement suivi

Les habitants de Blida se sont réveillés, hier, avec le chahut des lycéens et autres collégiens qui, lâchés par les enseignants en grève, ont envahi les rues pour manifester à leur tour contre le 5e mandat.Reprenant les mêmes slogans que leurs aînés, et brandissant quelques pancartes avec des écrits demandant le changement, les élèves, filles et garçons, avaient sillonné les artères de Blida et d'Ouled Yaïche jusqu'au début de l'après-midi.
A leur vue, les commerçants baissaient les rideaux par peur qu'il y ait de la casse. Toutefois, la marche des lycéens et collégiens était, à l'instar de celles des deux derniers vendredis, très pacifique.
De leur côté, certains jeunes avaient rejoint les élèves pour manifester à bord de scooters allant jusqu'à faire des tours autour du kiosque à musique de la place du 1er-Novembre (place Ettout).Il faut dire que la marche par groupes de plus de cent élèves avait quelque peu perturbé la circulation routière, notamment dans les grandes artères de la ville.
Quant à la désobéissance civile, quelques commerçants ont répondu présents à l'appel lancé sur les réseaux sociaux et ont baissé leurs rideaux. Leur nombre, estimé à 30% environ, n'a pas trop perturbé la vie active des citoyens blidéens qui ont vaqué le plus normalement à leurs occupations. Les marchés de fruits et légumes étaient ouverts au même titre que les boulangeries et autres supérettes. Contrairement aux deux jours précédant l'avis de grève, l'engouement des citoyens pour l'achat des denrées de première nécessité n'était pas affiché.
Vers 15 heures, le calme est revenu dans le Grand-Blida et la vie a repris son cours normal même si certains citoyens avaient appréhendé des conséquences fâcheuses suite à l'annonce de la désobéissance civile.
M. B.