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Le ministre prévoit un retour à la normale en juin 2012 Reprise de la production de pétrole en Libye




Le ministre prévoit un retour à la normale en juin 2012                                    Reprise de la production de pétrole en Libye
Le ministre libyen du Pétrole, Ali Tarhouni, qui dirige aussi le département des Finances du nouveau gouvernement libyen, a déclaré, jeudi à Tripoli, que la production de pétrole dans son pays allait atteindre plus de 700 000 barils par jour d'ici la fin de cette année.
Pour Ali Tarhouni, qui a été repris par plusieurs médias, les choses vont très bien et la production actuelle a été estimée à 570 000 barils par jour. Pour le nouveau ministre, le rétablissement de la production à ses niveaux d'avant le conflit, c'est-à-dire à 1,6 million de barils par jour, pourra être atteint d'ici la fin du mois de juin 2012.
La compagnie pétrolière nationale libyenne avait annoncé une production de 350 000 barils par jour au début du mois d'octobre.
La reprise de la production de pétrole libyen à ses niveaux d'avant les évènements a fait l'objet de plusieurs estimations. La plus pessimiste prévoit une reprise de la production à 1,6 million de barils par jour d'ici 26 mois. Tandis que l'estimation la plus optimiste est celle exprimée par le ministre libyen et qui prévoit encore une période de huit mois avant que la production ne reprenne à 1,6 million de barils par jour. Selon des statistiques, 10% des installations de production ont été sérieusement endommagées.
Selon les chiffres du secrétariat de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production libyenne de pétrole a atteint les 100 000 barils par jour au mois de septembre après une chute à 7000 barils par jour au mois d'août. Au mois de janvier 2011, la production était de 1,6 million de barils par jour avant de commencer à décliner à partir du mois de février.
Le premier groupe pétrolier étranger à avoir repris la production est le français Total, qui avait annoncé, le 23 septembre dernier, le début de ses opérations sur la plate-forme d'Al Jurf, située à 100 km des côtes libyennes. Al Jurf, qui était à l'arrêt, produisait 40 000 barils par jour avant les événements. Toutefois, la production réelle et le retour à la normale étaient programmés pour quelques semaines après la date du 23 septembre.
Total est partenaire à hauteur de 37,5% avec la compagnie libyenne Mabruk Oil, détenue à 50% par la compagnie nationale libyenne, la National Oil Corporation (NOC) et avec le groupe allemand Wintershall qui détient 12,5% dans le gisement. Le groupe français est présent sur trois autres champs pétroliers onshore et sa production totale était de 55 000 barils par jour.
Trois jours plus tard, le 26 septembre, c'était au tour du groupe pétrolier italien, ENI, d'annoncer le redémarrage de sa production de pétrole libyen. Avant les événements, la production d'ENI en Libye était estimée à 280 000 barils par jour. L'ENI avait déclaré avoir relancé la production sur une quinzaine de puits sur le gisement d'Abou Attifel avec un début de production à 32 000 barils par jour. Et comme pour signifier une sorte de retour à la normale dans la production des hydrocarbures en Libye, l'ENI a annoncé, le 13 octobre, avoir rouvert le gazoduc GreenStream, qui relie la Libye et l'Italie, et qui fournissait en temps normal neuf milliards de mètres cubes de gaz par an.
L'ENI, qui exploite en partenariat le gazoduc avec la compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC), a redémarré les opérations avec trois millions de mètres cubes de gaz naturel par jour. L'ENI avait annoncé, le 2 novembre, la reprise de la production gazière sur le gisement de la plateforme de Sabratah, exploitée par Mellitah Oil & Gas, une joint-venture détenue par l'ENI (50%) et la compagnie nationale libyenne NOC (50%). La reprise de la production en Libye devrait avoir un certain impact sur les prix du pétrole en Europe, notamment sur le brent à Londres.


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