Algérie - A la une

Le ministre en appelle encore une fois à la responsabilité



Le ministre en appelle encore une fois à la responsabilité
Emettre des orientations religieuses n'est pas le fait du premier venu.» Et Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, tente, depuis sa prise de fonction, de séparer le bon grain de l'ivraie. Invité, hier, du forum de la Chaîne I, le ministre a exhorté, une nouvelle fois, les personnes qui «prêchent en dehors de la mosquée» à plus de responsabilité.«Il y a effectivement de nombreuses dérives dans le discours religieux, que cela soit sur le plateau des nouvelles chaînes privées, ou sur le web, sur les réseaux sociaux ou des sites internet, par exemple», déplore ainsi M. Aïssa. Ceux-là représentent, selon lui, un réel danger pour la société et pour le pays. «Nous ne savons rien d'eux, de leurs parcours et origines, de leurs influences et références, de leurs enseignements et formations.Ils sont un réel risque pour ceux qui les écoutent», dénonce-t-il. «Que ceux qui activent en dehors des mosquées viennent vers nous, pour qu'ils soient formés et intégrés», invite le ministre, en insistant sur la nullité des avis émis çà et là. «Tout comme l'on ne peut pas acheter de médicaments chez un marchand de légumes, on ne peut pas obtenir de vraies réponses à ces questionnements par le biais de personnes non habilitées», poursuit-il, ajoutant que l'orientation se doit d'être responsable. «Il ne suffit pas de donner son avis sur son compte facebook. Il est exigé de produire un réel avis juridique, fruit d'une recherche scientifique documentée et construite, etc.», conclut-il.De même, le ministre estime qu'un réel débat doit avoir lieu autour du discours religieux dans les médias. Concernant l'extrémisme et autres phénomènes de terrorisme international, le ministre déplore «les différentes atteintes à l'image de l'islam», dont pâtissent tous les musulmans, mais tout particulièrement ceux qui vivent en «Occident», où la pratique de ce culte est de plus en plus ciblée par une «guerre» qui ne dit pas son nom.Raison pour laquelle il est indispensable de réagir, «mais en termes culturel, intellectuel et scientifique». «Un colloque sera de ce fait prochainement organisé en France, avec le concours du recteur de la Grande Mosquée de Paris et autres instances internationales et régionales. Son objet sera de faire connaître le véritable islam», annonce-t-il. Pour ce qui est du tant attendu projet du mufti de la République, le ministre réaffirme qu'il sera soumis au Conseil des ministres avant le mois de juin.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)