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Le ministre de l'Agriculture interpellé




Ils soutiennent que si leurs revendications ne sont pas prises en charge, il ne leur restera plus qu'à procéder à une radiation collective de leurs registres du commerce.Asphyxiés par les conditions d'exercice de leur activité, les distributeurs de lait de la wilaya de Tizi Ouzou ont saisi le ministre de l'Agriculture en lui adressant, sous le couvert du bureau de wilaya de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), une plateforme de revendications qui, soutiennent-ils, si elle ne venait pas à être sérieusement prise en charge, il ne leur restera plus qu'à procéder à une radiation collective de leurs registres du commerce et mettre, ainsi, fin à l'activité de distribution du lait en sachet dans cette wilaya.
"Nous portons à votre connaissance (...) que nos revendications doivent être étudiées et accordées, et nous vous informons encore que, dans le cas d'une suite non favorable, nous allons procéder à la radiation de nos registres du commerce, car les conditions actuelles ne nous permettent pas d'exercer notre activité", lit-on dans ledit courrier dans lequel six revendications ont été énumérées par les distributeurs de lait. Ces revendications portent essentiellement sur des avantages dont ils veulent bénéficier pour sauver leur activité. Il s'agit de l'exonération de l'impôt, la révision de l'âge de départ à la retraite, l'effacement des dettes Casnos et Cnas pour leur catégorie, une bonification des taux d'intérêt sur les crédits d'investissement accordés à ces distributeurs, l'accord d'une franchise TVA pour les distributeurs lors de changement de leur véhicule et, en dernier, l'établissement, à ces distributeurs, d'une carte de fellah au lieu d'un registre du commerce pour ainsi bénéficier des avantages du secteur de l'agriculture auquel ils disent vouloir désormais être affiliés. Pour les rédacteurs de cette plateforme, seule la prise en charge de ces revendications peut desserrer l'étau qui étrangle tous ceux qui exercent cette activité.
"Nous vous affirmons (...) que les conditions actuelles ne nous encouragent point à continuer à exercer notre activité non rentable, et ce, sans compter l'augmentation des prix des carburants, des pneumatiques, de la logistique et de l'entretien général de nos véhicules ainsi que la main-d'?uvre", argumentent les rédacteurs du document, précisant que cela ne fait que compliquer la situation déjà dramatique générée par la faiblesse des marges bénéficiaires des distributeurs de lait. "Nous avons à maintes reprises sollicité les services concernés au sujet de l'amélioration de nos conditions de travail, notamment la révision des marges bénéficiaires, malheureusement aucune suite favorable ne nous a été réservée", rappellent-ils.
Pour rappel, fin avril dernier, ces distributeurs, qui avaient enclenché un mouvement de protestation pour dénoncer la réduction des quotas de lait à distribuer suite à la réduction des quantités de lait attribuées à la laiterie de Draâ Ben Khedda, avaient révélé que leur marge bénéficiaire n'était que de 0,90 DA le litre.


Samir LESLOUS


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