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«Le ministère français de la Défense fuit ses responsabilités»



«Le ministère français de la Défense fuit ses responsabilités»
Les victimes des essais nucléaires français de Reggane (Algérie) s'opposent aux dernières modalités de fonctionnement du Comité d'indemnisation, qui passe sous la tutelle du ministère français de la Santé.Un nouveau décret relatif à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français a été publié au JO français le 17 septembre 2014. La principale mesure qu'il édicte concerne les modalités de fonctionnement du Comité d'indemnisation, qui devient une autorité administrative indépendante du ministère de la Défense et passe sous la responsabilité du ministre de la Santé, qui présidera les séances de la commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires. Ce qui n'est pas du goût de la Coordination des victimes des essais nucléaires de Reggane, qui dénonce «une fuite en avant» du ministère de la Défense français. «Ce transfert au ministère de la Santé est une fuite en avant du ministère français de la Défense concernant notre indemnisation», estime le coordinateur des victimes de ces essais nucléaires, Mohamed Mohamedi.Auparavant, les victimes des essais de Reggane avaient qualifié de «discrimination» le fait que la commission en charge de leurs dossiers ait refusé le traitement d'un certain nombre de dossiers examinés sur les 268 soumis à la commission. La commission en question avait justifié alors son rejet en s'appuyant sur la loi française n°2-2010 du 5 juillet 2010 et la loi 653-2010 du 11 juin 2010, lesquelles avaient défini les catégories de personnes ouvrant droit au statut de victime et donc éligibles à l'indemnisation.Selon ces deux textes, seules les personnes qui ont eu une présence permanente sur les lieux des essais jusqu'à 1967, date de la fin des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, ont droit à l'indemnisation. «Ils veulent nous faire faire encore des expertises pour déterminer celui est victime et celui qui ne l'est est pas, mais nous refusons, car ce que nous voulons c'est un suivi médical des victimes», ajoute notre interlocuteur, qui s'est déplacé hier à la rédaction. Pour M. Mohamedi, outre ces 268 dossiers déposés au bureau des anciens combattants, il y aurait encore beaucoup d'autres victimes qui ne sont pas inscrites.




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