Algérie - Gardes communaux

Le ministère de l'Intérieur répond Actualité : les autres articles




Le ministère de l'Intérieur répond                                    Actualité : les autres articles
Les éléments de la garde communale avaient décidé, en févier 2011, pour dénoncer leur situation sociale précaire, de briser le mur du silence en exprimant leur ras-le-bol.
Pour attirer l'attention des pouvoirs publics, ils ont observé des rassemblements et des sit-in à Alger et dans d'autres villes du pays. Le mouvement a pris de l'ampleur, ce qui a fait réagir le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en leur promettant la satisfaction de leurs revendications. Une année après, les gardes communaux réinvestissent, encore une fois, la rue, sommant le département de Daho Ould Kablia de tenir ses promesses. Dans leur action de protestation, un garde communal a perdu la vie. Une mort qui a suscité une polémique. Après un silence de plusieurs jours, le ministère de l'Intérieur décide de réagir. Il a choisi d'acheter un espace publicitaire dans des quotidiens nationaux pour publier une mise au point destinée aux protestataires.
Dans son long communiqué, le ministère de l'Intérieur a tenu, d'abord, à justifier sa démarche motivée, de son avis, par la campagne de désinformation au sujet de l'état de prise en charge des doléances des éléments de la garde communale. «Il est utile d'apporter un éclairage à l'attention des éléments de ce corps et de l'opinion publique sur les efforts déployés par les pouvoirs publics, en vue de répondre au mieux aux aspirations des effectifs», lit-on dans le communiqué. Le ministère accuse-t-il les délégués et les meneurs de la protestation ' Ou alors d'autres cercles ' Dans tous les cas de figure, les gardes communaux n'occupent pas la rue par gaieté de c'ur' Dans son communiqué, le département de Ould Kablia explique que «la majorité des revendications des agents de la garde communale ont été satisfaites», à l'exception de préoccupations n'ayant pu trouver de solutions réglementaires faute d'ancrage juridique pouvant servir de base pour leur satisfaction, d'une part, et de leur caractère excessif et irrationnel, d'autre part.
S'agissant des salaires, le ministre note qu'il a été procédé à la revalorisation du régime indemnitaire avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008 jusqu'au 1er juillet 2011, consacré par le décret exécutif n°11-192 du 19 mai 2011 instituant le régime indemnitaire des personnes de la garde communale, qui a permis le relèvement de la prime de rendement de 20 à 30%, calculée sur le nouveau traitement ainsi que le relèvement de 10% de l'indemnité de risque et d'astreinte atteignant les taux de 35, 40 et 45%. La prime alimentaire mensuelle a été réévaluée au cours de ce mois, passant de 3000 à 4200 DA et elle sera mise en 'uvre avec effet à compter du 8 juillet 2012.
Pour ce qui est du point portant sur les mises à la retraite, il a été mis en 'uvre, selon le ministère de l'Intérieur, un dispositif exceptionnel et inédit de retraite proportionnelle, consacré par le décret exécutif n°11-354 du 5 octobre 2011, qui a permis la mise à la retraite des agents cumulant 15 années de service au 31 décembre 2012, sans condition d'âge et à leur demande. Concernant les pensions d'invalidité, les pouvoirs publics ont procédé à l'institution d'une pension spécifique d'invalidité pour les éléments de la garde communale dont les capacités de travail ont été affectées. Le ministère confirme, en outre, la prise en charge des ayants droit des éléments de la garde communale victimes du terrorisme.
«L'ensemble des dossiers des agents de la garde communale victimes du devoir, présentés et qui concernent 1015 éléments, ont été pris en charge dans le cadre des dispositions réglementaires régissant les victimes du terrorisme», explique la même source. Le ministère rejette la revendication portant sur l'élaboration d'un statut particulier, arguant que ce corps dispose déjà d'un statut et que sa révision ne peut se faire, en raison du redéploiement projeté des effectifs de ce corps.
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