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Le ministère commande un sondage sur les écoles privées



Le ministère commande un sondage sur les écoles privées
Le ministère de l'Education nationale a, récemment, adressé un questionnaire aux parents dont les enfants sont scolarisés dans des établissements privés. Le document porte sur plusieurs sujets liés notamment aux raisons du choix de l'école privée et à la qualité de l'enseignement. Pour le directeur de l'enseignement secondaire général et technique au ministère de l'Education nationale, Abdelkader Missoum, les parents d'élèves n'ont pas à s'inquiéter des retombées de ce sondage. « Il s'agit d'une étude pour déceler les problèmes dont souffre l'enseignement privé », a-t-il affirmé. Selon le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, cette démarche peut s'expliquer par la volonté de la tutelle de connaître le taux de scolarisation dans les écoles privées, mais aussi pour avoir une idée précise sur la qualité de l'enseignement dispensé. Pour le SG du Satef, c'est un leurre que de croire que dans le privé, l'enseignement est meilleur que dans le public, et ce, pour la simple raison que ce sont les enseignants des écoles publiques qui enseignent dans le privé. Pis, « les écoles privées font souvent appel aux enseignants retraités alors que ces derniers sont épuisés et leur seule motivation est de s'assurer un revenu pour arrondir leurs fins de mois », a-t-il ajouté. Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, a souligné que cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une étude évaluative et à titre comparatif entre les écoles privées et publiques. Pour lui, il est fort possible que le ministère veuille connaître les avantages des écoles privées et ce qui pousse les parents à y inscrire leurs enfants. Achour Idir s'est dit contre les écoles privées qui signent la mort du principe de l'égalité des chances dans l'enseignement. « Le CLA est favorable à l'émergence d'une école publique de qualité et non d'une école à deux vitesses », a-t-il précisé. De son côté, le chargé de communication au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, Messaoud Boudiba, a estimé qu'il s'agit d'une étude comparative destinée à saisir les motivations des parents qui inscrivent leurs enfants dans des établissements privés. Boudiba a insisté sur la nécessité de mettre en place une école publique forte, parallèlement à une école privée « respectueuse du cahier des charges ». A quelques différences près, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Ahmed Khaled, a estimé que le ministère est dans son droit quand il s'agit de sonder les écoles privées pour savoir si elles travaillent dans le respect des normes pédagogiques. Toutefois, il regrette que l'aspect commercial passe avant l'acte d'enseignement dans la majorité des écoles privées. C'est pourquoi, il souhaite la révision des conditions d'attribution de l'autorisation d'ouvrir ce type d'établissement.


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