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Le Maroc tente de torpiller l'accord d'Alger




Le Maroc tente de torpiller l'accord d'Alger
Enigmatique est la décision prise par le Maroc d'accueillir une délégation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à la veille de la reprise du dialogue intermalien à Alger.En effet, avant la reprise de ce dialogue initié par l'Algérie, prévue pour aujourd'hui, le Maroc avait accueilli une deuxième fois une délégation du MNLA, après la rencontre avec le roi Mohammed VI en début d'année,Pour cette deuxième invitation adressée à une délégation du MNLA, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération ainsi que la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération ont été chargés d'accueillir la délégation des rebelles maliens du MNLA, vendredi dernier, c'est-à-dire à quelques jours de la reprise du dialogue à Alger entre les mouvements touaregs armés du nord du Mali, dont le MNLA, et le gouvernement malien.Cette délégation est composée notamment de Bilal Ag Acherif et de Moussa Ag Attaher, respectivement secrétaire général et secrétaire chargé de la communication du mouvement.Au cours de la rencontre, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a déclaré que «SM le Roi Mohammed VI, soucieux de voir le peuple malien jouir de la paix, de la stabilité et du progrès, est déterminé à apporter une contribution agissante aux efforts visant à parvenir à un règlement politique qui satisfait toutes les parties, dans le cadre de l'unité territoriale du Mali, et à jeter les bases, constantes et durables d'un compromis à même de faire face aux mouvances extrémistes et terroristes qui menacent la région du Sahel et du Sahara et les Etats du Maghreb».Cependant, dans son intervention, le ministre dira également que cette entrevue «s'inscrit dans le cadre des efforts continus de communication et de concertation avec le Mouvement national de libération de l'Azawad pour pouvoir suivre le développement de la situation au nord du Mali».Surprenant que le Maroc ait besoin d'un (seul) groupe rebelle «pour pouvoir suivre le développement de la situation au nord du Mali», note Maliactu, un média électronique malien.«Cette attitude du Maroc n'est autre que de l'ingérence outrageante dans les affaires internes du Mali. Tisser des relations diplomatiques avec un mouvement séparatiste n'est ni plus ni moins qu'une manière d'apporter son concours à la division du Mali», ajoute ce média.«Quand on sait que tous les efforts nationaux et internationaux sont concentrés à Alger pour les négociations intermaliennes, on se demande pourquoi le Maroc reste dans une posture détachée de ce cadre», s'interroge le média malien.Le Maroc avait, auparavant, tenté de faire partie des structures des pays du Sahel, pourtant il ne dispose pas de territoires au Sahel.Les structures des pays du Sahel dépendent, d'autre part, de l'Union africaine (UA) alors que le Maroc a quitté cette organisation continentale depuis l'adhésion du Sahara occidental à l'UA en tant que pays membre. Autant de raisons qui expliquent que le Maroc ne peut pas faire partie de ces structures. L'acharnement marocain à intégrer ces structures impose moult interrogations, comme il impose plusieurs questions sur l'insistance de ce pays à «saboter» le dialogue intermalien initié par l'Algérie.Ce dialogue, est-il utile de rappeler, réunit autour de la même table six mouvements touaregs armés du nord du Mali et le gouvernement malien dans le but d'arriver à la paix, la stabilité et la sécurité dans ce pays.




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