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Le Maroc investit dans les hydrocarbures pour réduire sa dépendance des importations de combustibles



Le Maroc investit dans les hydrocarbures pour réduire sa dépendance des importations de combustibles
Le Maroc 'uvre à sortir de sa dépendance des importations de combustibles et à réduire le poids financier des subventions des carburants. Pour ce faire, il a amendé sa loi sur les hydrocarbures pour attirer de nouveaux investissements. Depuis le début de l'année, 30 compagnies étrangères ont commencé à explorer de nouveaux blocs off-shore et on-shore. En aval, l'unique raffinerie du pays a été renforcée, en août 2012, d'une nouvelle unité de distillation de pétrole brut ramenant la capacité de raffinage totale du pays à 200.000 barils/jour.
Dans un court rapport intitulé « Maroc : Investir dans les hydrocarbures », Oxford Business Group rappelle que la lutte de ce pays pour réduire les retombées sur les finances publiques de sa dépendance des combustibles fossiles importés ne se résume pas au relèvement des prix des carburants. Elle passe aussi, souligne-t-il, par « l'encouragement de la production locale ».
Pour rappel, en 2010, le royaume marocain a importé 93% de ses besoins énergétiques et le poids des subventions aux combustibles dans son budget a atteint 22 milliards de dirhams (1,98 milliard d'euros).
Si les réserves prouvées de pétrole et de gaz du Maroc sont très limitées, « il est aussi parmi les pays les moins explorés du monde », relève ce document daté du 4 octobre 2012, selon lequel « grâce à l'amélioration des techniques de forage, il est désormais plus facile d'accéder aux gisements en eau profonde, ce qui suscite l'intérêt croissant des compagnies pétrolières étrangères ».
Le rapport d'OBG s'étend sur les effets positifs de l'amendement de la loi marocaine sur les hydrocarbures de façon à rendre plus attractives les conditions d'investissement pour les sociétés pétrolières et gazières internationales. Cet amendement s'est manifesté à travers l'exonération des nouveaux venus sur le marché de l'impôt sur les sociétés pendant dix années consécutives et par la fixation de taux de redevance sur le pétrole et le gaz ne dépassant pas respectivement les 10 et 5%. Le résultat est qu'« en début d'année, environ 30 compagnies étrangères, dont l'américaine Anadarko Petroleum et l'espagnole Repsol, ont commencé à explorer des blocs offshore et onshore ». Dans la foulée de ce regain d'intérêt pour le secteur énergétique marocain, des entreprises « qui cherchaient à diversifier leur portefeuille ont investi dans des permis offshore ».
Cairn Energy et Genel Energy s'intéressent à l'off-shore marocain
Parmi le compagnies pétrolières qui ont montré de l'intérêt pour l'exploration de l'off-shore marocain, le document cite Cairn Energy dont des responsables, y lit-on, ont indiqué en août dernier qu'elle acquerrait pour 60 millions de dollars une participation de 50% dans le permis de Foum Draa à titre d'opérateur, le reste des participations étant partagé entre l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM, 25 %) et d'autres compagnies (San Leon Energy : 14.2 %, Serica Energy : 8.3 % et Longreach Oil and Gas : 2.5 %). C'est au Maroc (en plus de Malte), note OGB, que la compagnie Genel Energy, cotée à Londres, a décidé de faire ses premiers dans l'off-shore, en rachetant pour 50 millions de dollars 60% des droits de concession du bloc Sidi Moussa.
En aval, ajoute le rapport d'OGB, le Maroc s'attelle à améliorer ses capacités de raffinage. Ainsi, la Société anonyme marocaine de l'industrie de raffinage (SAMIR), qui gérait jusque-là l'unique raffinerie du pays (Mohammedia, 6.5 millions de tonnes par an), dispose depuis août 2012 d'une nouvelle unité de distillation de pétrole brut d'une capacité de 80.000 barils par jour (b/j), ramenant sa capacité totale de raffinage à 200.000 bj par jour. Elle a également lancé une unité de production de carburéacteur Jet A1 d'une capacité annuelle de 600.000 tonnes.
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