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Le "made in bladi", c'est la sécurité!


Le
Au rayon de la politique. L'assaut est donné. Les produits étrangers n'ont qu'à bien se tenir. Priorité sera donnée aux produits locaux. Pour favoriser le développement économique. Pour réduire les importations. Il fut question de tous ces points et d'autres aussi, hier à la journée d'information sur le thème «consommons algérien» organisée par le ministère du Commerce à l'hôtel El Aurassi et retransmise en direct (initiative à saluer!) sur le Web. Une «journée» qui durera une semaine (du 26 avril au 3 mai prochain). Plusieurs ministres étaient présents. Beaucoup de questions ont été posées. Il manquait les producteurs, les commerçants et les consommateurs. C'est-à-dire les principaux acteurs. Cette absence a d'ailleurs été relevée par Benyounès lui-même dans son discours de clôture. Il a même souligné qu'il n'a jamais cru à une solution administrative à un problème économique. Pourtant il n'y avait que cela, hier à El Aurassi. De beaux discours. De la politique. Oui, mais, le fond du problème, c'est quoi' Il s'agit d'inciter le consommateur algérien à privilégier, dans ses achats, les produits fabriqués dans notre pays. Pour plusieurs raisons. La première est qu'avec la chute du prix du baril de pétrole, nos recettes en devises ne nous permettent plus les mêmes dépenses qu'hier. La seconde étant d'encourager le développement de notre production nationale pour, justement, ne plus être dépendants de ces importations. C'est capital, vital et donc patriotique. Alors comment atteindre le dernier maillon de la chaîne qui est le consommateur pour le convaincre de choisir le rayon des produits «made in bladi»' On peut épiloguer longuement sur la qualité, on peut également reprocher à l'emballage de ne pas être assez attrayant, mais l'impératif de l'heure oblige à plus de lucidité et de responsabilité. D'ailleurs et dans la plupart des cas nos importateurs nous fourguent des produits qu'ils achètent à l'étranger à des prix «préférentiels». Des fins de série, du bas de gamme, voire également de la contrefaçon. A cela plusieurs raisons. D'abord ils ne répercutent pas les rabais qui leur sont consentis sur les factures présentées à la douane. Ce qui laisse une marge à l'étranger. En plus des surfacturations que Benyounès a encore rappelées hier. On peut citer l'importation de ces habits aux tissus pas très nobles qui rétrécissent spectaculairement au premier lavage (surtout les sous-vêtements), à leurs coupes approximatives d'un bras (ou d'une jambe) plus long que l'autre. On peut citer ces produits agroalimentaires importés (gâteaux secs, boissons, confitures, plats cuisinés, etc.) sans assurance sur la composition mentionnée ni sur la véritable date de péremption. On peut citer également tous ces appareils électroménagers et surtout les appareils de chauffage qui tuent. Sans exagération aucune, le consommateur algérien ne doit pas ignorer que certains importateurs et leurs fournisseurs ne se soucient guère de sa santé. C'est son porte-monnaie seulement qui les intéresse. Par contre, avec les produits algériens, il y a un élément capital qui est garanti, c'est celui de la sécurité du consommateur. Le producteur est «à portée de main» de la justice. Les indications qu'il porte sur ses produits l'engagent. Ceci est valable autant pour les appareils de chauffage que pour les gaufrettes. C'est vers ce point de la sécurité que doit être axée la stratégie de communication pour le produit algérien. Et si, par bonheur, le consommateur opte pour le produit algérien, la demande dépassera l'offre. Ce qui comporte des risques pour la qualité dont la prévention peut prendre la forme de pacte entre les représentants des producteurs et ceux des consommateurs. Une telle stratégie ne se suffit pas d'une journée. Ni d'une semaine. C'est une affaire de tous les jours. Et de tous les producteurs!




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