Le livre, support éternel de la culture et de la connaissance

Animée par Sid Ali Sekhri, consultant à l'Anep, la rencontre organisée, samedi dernier, à la libraire Chaïb Dzair, a porté sur le livre et la lecture. Il s'agit d'un plan purement concret d'établir une évaluation du niveau de la lecture des citoyens et aussi d'avoir une appréciation des libraires quant au lectorat. « Le thème de la rencontre d'aujourd'hui gravite autour de cette idée. Après le coup de c?ur des libraires, c'est maintenant au tour du coup de c?ur des lecteurs. En ce qui me concerne, j'ai présenté deux ouvrages qui m'ont passionné Barbara Cassin sur la nostalgie et Djawad Rostom Touati sur l'ouvrage ?'Un empereur nommé désir''. J'ai donné ensuite la parole aux participants qui sont intervenus, tour à tour, chacun exposant, avec c?ur et passion, le titre qui les a fortement impressionnés, et cela dans les domaines aussi divers que le roman, le mysticisme, l'histoire. Ces interventions se sont faites aussi bien en arabe classique, en dialectal qu'en français », a révélé le représentant de l'Anep. De leur côté, les intervenants ont parlé passionnément de leurs lectures, concernant autant les écrivains algériens qu'étrangers, classiques ou contemporains. Les auteurs classiques continent d'avoir la primauté, qu'ils soient européens, arabes, asiatiques ou américains. On s'étonne de la haute culture de certains intervenants qui ont cité des auteurs inconnus et qui ont un grand écho universel, particulièrement ceux ayant vécu au cours de l'âge d'or de l'Islam. Le mysticisme a été aussi évoqué. Dans cette voie, un intervenant a décrit les mysticismes absolus des derviches tourneurs. D'autres intervenants, à l'image du comédien Abdelhamid Rabia, ont parlé des influences et des inspirations que le livre a évoquées en eux. Abdelhamid Rabia a lu des ouvrages bulgares et roumains ayant pour sujet le théâtre. Il a estimé que le contenu de ces livres a la même idéologie que l'Algérie, et c'est pourquoi cela a été facile pour lui de traduire des textes et de les adapter à la société et aux traditions algériennes. Pratiquement, sous l'impulsion de Sid Ali Sekhri, l'ensemble de ces participants ont pris la parole pour exposer ce qui les a touché et marqué dans leurs lectures. Avec ce flot de témoignages, la rencontre a dépassé les deux heures prévues. Avant de terminer ce passionnant débat, Sid Ali Sekhri a tenu à annoncer le programme des prochains rendez-vous prévus jusqu'à la date de l'Aïd Al Adha. Parmi ces rendez-vous, il a insisté sur une date importante, celle concernant l'invitation de l'auteur Abdelkrim Abidat pour parler de son livre écrit sur le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.