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Le «little big man» du théâtre skikdi


Le «little big man» du théâtre skikdi
Prenez soin de ce gosse», conseillait le défunt Abdelkader Alloula, après avoir vu l'enfant Jalal s'essayer, en sa présence, à quelques tableaux de la pièce Lejouad. C'était en 1993, à Skikda, et à l'époque, Djalal n'avait que 13 ans.Depuis, l'enfant terrible du théâtre de Skikda n'a cessé d'écumer les planches et de peaufiner son art, pour devenir une incontournable icône du théâtre skikdi.Il est même arrivé à briser les dures chaînes locales pour «exporter» son talent ailleurs. C'est pratiquement l'un des rares comédiens locaux auquel des théâtres régionaux, et même le TNA, font régulièrement appel pour l'enrôler dans leurs pièces. Cette reconnaissance à un talent évident ne s'est pas arrêtée à ce stade.Djalal compte également à son actif des rôles de choix dans 18 créations des théâtres régionaux, ainsi que plusieurs sitcoms et autres feuilletons. Il vient tout juste d'achever le tournage du feuilleton Ibn Badis, où il joue un rôle de premier plan, et voilà qu'il s'apprête déjà à rejoindre Djamel Guennif pour le tournage d'Azamul, un long métrage. Djalal, haut comme trois pommes, n'est pas venu par accident au théâtre.«Enfant déjà, je jouais dans la troupe scolaire de l'école El Ghazali. Je reconnais cependant que c'est feu Djaafar Sahnoune qui m'a déniché et m'a incorporé à la troupe du théâtre communal. J'avais alors 10 ans et j'ai eu la chance d'être dirigé à cette époque par Sabar Amiour qui m'a tout appris», reconnaît Djalal. Passionné certes, mais la passion ne saurait suffire s'il lui manque le talent, et Djalal en a à profusion. Mohamed Kali, journaliste à El Watan, disait de lui «c'est un plaisir de le voir évoluer sur scène. A chaque fois que je le vois, je crois revoir Sirat Boumediene».Djalal a quelque chose de Sirat. Le talent et la portée de la voix ' Peut-être, ou c'est juste cette aisance dans la présence et dans la prestance, dont seuls les racés disposent. Djalal, il vous suffit de le lancer sur une scène pour qu'il l'emplisse. A lui seul, c'est déjà toute une pièce ! Père de deux bambins, Djalal tente de répondre à tous les besoins. Tel un troubadour des planches, il sillonne les planches pour subvenir du moins à l'essentiel de ses enfants, puisque même ce théâtre de Skikda où il a grandi et donné le meilleur de lui-même n'arrive même pas à lui offrir un poste de travail. Mais Djalal refuse d'évoquer ce sujet et dit plutôt rêver d'un statut de l'artiste. Pour l'anecdote, lors d'un précédent Festival du théâtre professionnel, l'ex-ministre de la Culture qui venait d'assister à une pièce où jouait Djalal, mettra les formalités protocolaires de côté et demanda, en parlant de Djalal, «Ramenez-moi ce jeune, j'ai envie de le voir». Une fois devant lui, la ministre se leva et lança : «Bravo l'artiste !» C'est déjà tout dire.


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