Le livre intitulé "El origen común de vikingos y berberiscos: ensayo", écrit par le chercheur chilien Oscar Fonck Sieveking, a été publié en 1978 par Edit. Nacional Gabriela Mistral à Santiago, Chili. Étendant sur environ 190 pages, cet ouvrage précieux fait partie des collections de la bibliothèque de l’Université de Stanford en Californie et est également répertorié dans d’autres bibliothèques à travers le monde selon le catalogue WorldCat.
Résumé du livre
Cet essai audacieux explore une hypothèse non conventionnelle selon laquelle les Vikings (peuples nordiques scandinaves) et les Berbères (peuples nord-africains) partageraient des liens historiques et culturels. L’auteur, spécialiste de l’histoire des peuples navigateurs anciens, met en avant leurs compétences maritimes exceptionnelles et leurs migrations à travers les continents, suggérant des influences mutuelles ou une origine commune potentielle.
Points principaux abordés :
Les périples des Berbères à travers les continents :
Fonck Sieveking affirme que les Berbères (peuples nord-africains comme les Libyens, les Maures ou les Touaregs) ont entrepris des voyages maritimes d’envergure à travers l’Afrique du Nord, l’Asie Mineure, l’Inde et l’est du Pakistan (actuel Bangladesh).
Il attribue la présence d’yeux clairs et de peaux pâles dans certaines régions d’Asie (nord de l’Inde, Pakistan) à une migration et un établissement des Berbères pendant des siècles.
Leurs voyages se seraient poursuivis vers l’Asie du Sud-Est (Java, Bornéo, Sumatra, Célèbes), puis vers l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et enfin les îles du Pacifique, comme Rapa Nui (Île de Pâques).
L’auteur soutient que les Berbères auraient atteint les Amériques, influençant les cultures des populations autochtones dans diverses régions.
L’arrivée au Chili :
L’ouvrage prétend qu’une flotte berbère aurait accosté au Chili vers 233 av. J.-C., laissant des traces matérielles et culturelles dans la région.
Fonck Sieveking s’appuie sur son analyse de ces vestiges (inscriptions rupestres, toponymes) pour étayer l’idée d’une présence berbère en Amérique du Sud avant l’ère colombienne.
Parallèles avec les Vikings :
Le livre établit un lien entre Berbères et Vikings à travers leurs prouesses maritimes et leur capacité à traverser les océans. Les Vikings dominaient l’Europe, l’Islande, le Groenland et Vinland (Amérique du Nord), tandis que les Berbères exerçaient une influence en Afrique du Nord, jusqu’en Égypte à certaines périodes.
L’auteur explore des similitudes dans la culture matérielle (gravures, pierres sculptées, symboles) et linguistique (toponymes, mots communs) entre ces deux peuples.
Influences culturelles croisées :
L’ouvrage aborde les impacts potentiels des Berbères et des Vikings sur d’autres cultures, telles que les Incas, les Maoris ou les Polynésiens.
Il analyse des inscriptions et symboles dans des sites comme Mohenjo-Daro (Inde) ou l’Île de Pâques, les considérant comme des indices de migrations nord-africaines ou nordiques.
À propos de l’auteur
Oscar Fonck Sieveking (1901-?), chercheur chilien né à Santiago, a consacré sa carrière à l’étude des origines des cultures humaines et des migrations transocéaniques. Connu pour ses hypothèses audacieuses, souvent controversées, il tente de relier des peuples et cultures apparemment éloignés dans le temps et l’espace.
Réception de l’ouvrage
Classé comme un essai, cet ouvrage repose davantage sur des interprétations personnelles que sur des preuves archéologiques ou historiques rigoureuses.
Selon des critiques d’époque (interview dans le magazine Bravo, Chili, juillet 1980, et article de Federico Tatter dans La Prensa, 12 septembre 1982), le livre a été qualifié d’"hypothèse extrêmement audacieuse", suscitant à la fois admiration pour son ambition et scepticisme quant à sa validité scientifique.
Les critiques estiment que les affirmations, comme l’arrivée des Berbères au Chili au IIIe siècle av. J.-C. ou leur influence en Australie et Nouvelle-Zélande, manquent de preuves archéologiques solides et reposent sur des similitudes superficielles (inscriptions, toponymes).
Disponibilité
Le livre est accessible à la bibliothèque de l’Université de Stanford et dans d’autres institutions via WorldCat.
Des copies imprimées ou numériques peuvent être trouvées sur des plateformes comme Google Books, AbeBooks, ou des sites de livres anciens comme MercadoShops (une édition de 1978 était proposée à 5000 pesos chiliens).
Des versions PDF circulent parfois sur des sites comme Scribd ou idoc.pub, mais il est recommandé de vérifier la légalité de ces sources.
Remarques critiques
Les hypothèses du livre, telles que la migration des Berbères vers les Amériques ou leur impact en Asie et Océanie, sont largement considérées comme non étayées par la recherche académique moderne, faute de preuves génétiques ou archéologiques concluantes.
Les similitudes linguistiques et culturelles évoquées par l’auteur pourraient résulter de coïncidences ou d’interprétations exagérées.
Il est conseillé d’aborder cet ouvrage comme une œuvre spéculative et stimulante, mais non comme une référence historique fiable.
Sources complémentaires
Catalogue de la bibliothèque de Stanford : searchworks.stanford.edu
Détails sur Google Books
Critiques dans : Bravo (Santiago, Chili), juillet 1980, et La Prensa (Curicó, Chili), 12 septembre 1982
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Posté par : patrimoinealgerie