Algérie - A la une

Le groupe Condor marque sa présence



Après la France, l'Italie, la Tunisie et d'autres pays d'Afrique, et tout récemment encore les Etats-Unis où il a signé des accords pour la commercialisation de ses produits, le groupe algérien Condor lorgne désormais le marché égyptien et les pays du Moyen-Orient.La stratégie à l'international du groupe algérien, qui compte bien grandir en faisant passer son volume en exportations de 20 millions de dollars au premier trimestre de cette année à des proportions bien plus importantes, a franchi une nouvelle étape qui le mènera, cette fois, au lucratif marché égyptien puis, dans son prolongement, celui du Moyen-Orient.
Présent au Caire pour la première édition de l'InterAfrican Trade Fair (Foire commerciale interafricaine), Abdelmalek Benhamadi, le P-DG du groupe, a, en effet, signé une convention avec, d'abord, deux entreprises locales pour la commercialisation des différentes gammes de produits de l'électroménager portant le label Condor, puis avec deux autres partenaires du même pays portant sur la commercialisation de téléphones mobiles en Egypte et dans les pays du Moyen-Orient.
Un accord à travers lequel le groupe algérien veut donner corps à son ambition déclarée de s'accaparer, d'ici quatre ans, d'«au moins 10% du marché égyptien».
Il faudrait souligner que cette première manifestation commerciale interafricaine vient en droite ligne de la stratégie mise en place par l'Union africaine pour matérialiser la grande décision que constitue l'institution de la Zleca, la Zone de libre-échange continentale africaine, paraphée en mars dernier à Kigali par 44 chefs d'Etat mais qui attend d'être ratifiée par au moins la moitié des pays signataires pour entrer en vigueur et faire ainsi que l'Afrique ait enfin son marché unique pour les biens et les services tout en garantissant la libre circulation des activités et des investissements, en attendant l'introduction d'autres outils indispensables, telle une «mise à niveau» sur le plan douanier.
C'est dans cet ordre d'idées que l'Afreximbank, l'institution financière panafricaine multilatérale qui se charge de financer et promouvoir le commerce intra et extra-africain, organisera désormais cette Foire commerciale interafricaine (IATF) tous les deux ans avec pour but de fournir des données en temps réel sur le marché africain et servir de relais entre les entrepreneurs du commerce africain.
C'est dire donc si cette IATF constitue un terrain tout indiqué pour les potentiels exportateurs algériens en mal de commerce avec les pays du continent. Pays avec lesquels les échanges ne dépassent pas les 3 milliards de dollars, dont à peine 206 millions de dollars d'exportations en produits hors hydrocarbures.
Ceci, pour dire qu'il est plus qu'urgent que l'on passe aux actes.
Azedine Maktour
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