Algérie - A la une



Le grand retour
Après une longue absence, l'émission radiophonique «Cinérama», produite, réalisée et présentée par Djamel-Eddine Hazourli, revient sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale.L'émission, diffusée chaque jeudi à 21h à partir des studios de la radio régionale de Constantine, a marqué son retour à l'occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la Révolution. Une date-symbole aussi pour une production qui continue, elle aussi, de faire de la résistance depuis sa création, le 12 janvier 1988. «Le retour de ??Cinérama'' s'est fait à partir du point de départ, celui de la naissance du cinéma algérien, quand la caméra est entrée en pleine guerre de libération, après les décisions du Congrès de la Soummam de créer un service de l'information pour faire face à la propagande coloniale.Une seule caméra rudimentaire a changé le cours de l'histoire», précise Hazourli. Un retour aussi sur les traces de Yasmina, la fille qui a fui avec sa famille les bombardements des avions français, dans le film de Djamel Chanderli et Mohamed Lakhdar-Hamina. Une image qui restera gravée dans la mémoire d'un jeune enfant, accroché au dos de sa mère le 5 juillet 1962, pour aller à la rencontre de cette jeune fille.Une image que l'enfant, devenu grand (Djamel-Eddine Hazourli lui-même) ira chercher dans la Zone 5 de la Wilaya I historique, où une équipe de jeunes réalisateurs de l'ALN accompagnait les moudjahidine au maquis pour filmer la lutte d'un peuple pour le recouvrement de sa liberté. «C'était le début du cinéma algérien en 1957, quand les responsables du FLN ont compris qu'il ne suffisait pas de tenir le fusil, mais il fallait aussi une voix pour internationaliser la cause du peuple algérien, d'où la création du service d'information et de propagande SIP», raconte Ahmed Bedjaoui, spécialiste et critique de cinéma.L'image est devenue d'une plus grande importance que le fusil. Avec la contribution du reporter américain Morton qui a accompagné les maquisards algériens, les images de la Révolution algérienne feront la Une du célèbre magazine américain Life. «Cinérama» a rendu aussi un hommage aux pionniers du cinéma algérien né au maquis en 1957, grâce à des hommes comme René Vautier, Pierre Clément, Jacques Charbier, Djamel Chanderli, Mohamed Lakhdar-Hamina et bien d'autres. C'est ainsi qu'après une éclipse de plusieurs mois, «Cinérama» revient vers ses auditeurs par la grande porte de la Révolution.Un retour rendu possible grâce aux responsables de la Radio nationale, conscients de l'importance d'une émission culturelle de l'envergure de «Cinérama». Avec un parcours de plus de 25 ans, malgré un arrêt «forcé» en mars 2004 pendant 30 mois et plus de 800 numéros, l'émission qui a été présente à tous les rendez-vous du cinéma dans le monde a su gagner un grand auditoire en dépit de toutes les difficultés.







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