Le genre dans l'enseignement supérieur en Afrique, aperçu sur l'Algérie L'ouvrage compile une série de conférences

Dans le premier chapitre, l'auteur appréhende dans un premier point la notion (concept) de genre. « Nous avons considéré qu'il était indispensable d'éclairer sur le plan conceptuel cette notion dans la mesure où nous estimons que toute étude relative au genre se révèle difficile en raison de la complexité et de l'ambiguïté de ce concept (genre). Cette analyse sur le plan conceptuel nous semble ainsi nécessaire pour lever donc les ambiguïtés qui entourent souvent les approches en matière de genre. » Dans un second point, il a présenté une synthèse de l'évolution historique des approches du développement au regard du concept de genre (approches successives proposées concernant les femmes). « Nous avons estimé, en effet, qu'il était important de connaître cette évolution dans la mesure où si la marginalisation socio-économique et politique des femmes a été reconnue comme un problème, les améliorations de la situation discriminée des femmes n'ont pas été à la hauteur des espoirs suscités, notamment dans nos contrées africaines, malgré les efforts incontestables initiés pour corriger les disparités. » Dans le second chapitre intitulé « La problématique des inégalités dans l'enseignement supérieur : théories explicatives et indicateurs de mesure », l'auteur évoque le plan conceptuel et méthodologique de la question des inégalités, notamment en termes de genre qui constitue un enjeu central dans l'analyse des systèmes et institutions universitaires. La problématique des inégalités est certes une problématique universelle dans la mesure où tous les pays, à des degrés divers, y sont confrontés, mais sous nos cieux africains, elle semble recouvrir une dimension particulière. Il faudrait par conséquent comprendre et faire comprendre le caractère complexe de la mesure, de la définition sociétale des inégalités. Et c'est l'objectif que nous avons poursuivi à travers cet exposé. Le troisième chapitre, à savoir « Enseignement supérieur en Afrique : un état des lieux sous l'optique genre » est consacré à un état des lieux des systèmes d'enseignement supérieur africains sous l'angle de la notion de genre, autrement dit, éclairer l'importance du thème de la participation des femmes dans l'enseignement supérieur. « Notre objectif a été de faire le point sur ce que l'on sait et ce qu'il nous reste à apprendre : à quelles grandes tendances faisons-nous face en ce qui concerne l'enseignement supérieur ' Quel est l'état de la question genre dans l'enseignement supérieur en Afrique ' Ces questions et d'autres encore illustrent quelques-uns des sujets que nous avons développés au cours de cet Institut sur l'enseignement supérieur et genre », a-t-il noté. S'agissant du dernier chapitre consacré à la situation de la femme en Afrique : le cas de l'Algérie (avec un aperçu sur la situation genre et enseignement supérieur) a été réservé à la présentation de la situation de la femme dans un pays africain, en l'occurrence l'Algérie. « A travers cet exposé, nous avons voulu montrer les efforts accomplis par ce pays, (pris à titre d'exemple), sur le plan juridique et réglementaire pour consacrer l'égalité des genres et bannir toutes les formes de discriminations envers les femmes. Tout en constatant que la problématique genre est complexe, qu'elle ne relève pas uniquement de l'adoption de lois et de règlements (auquel cas l'Algérie aurait certainement résolu le problème), mais de facteurs socio-culturels historiquement établis qui semblent (pas pour tout le monde) constituer l'écueil principal à une totale libération de la femme dans nos contextes. Nous avons aussi présenté, en fonction des données disponibles, un aperçu chiffré sur la situation genre et enseignement supérieur et la situation des universitaires face au monde du travail (le décalage entre la parité genre à l'université et la discrimination tacite au niveau du marché du travail), et susciter des débats à la lumière du cas de l'Algérie sur une foule de problèmes en liaison avec la thématique générale », a-t-il souligné.