Algérie - Consommation et Droits du consommateur

Le gaz de ville: Toujours un luxe à Oran


Le gaz de ville: Toujours un luxe à Oran




A chaque hiver, on assiste aux mêmes scènes, devenues, avec le temps, banales, alors qu’elles devraient nous interpeller: de bon matin, un jeune homme au quartier Emir Abdelkader, tient à bout de bras sur son épaule, une bouteille de gaz butane.

A l’autre bout d’Oran, dans un petit bourg de la daïra d’Es Senia, c’est la même chose. Mais là, ce sont deux petites filles qui poussent avec leurs mains une bouteille de gaz butane pleine!

Avec la baisse des températures, en cette saison des pluies, ce sont là, malheureusement, des images qui vont se répéter, évoquant indirectement les conditions de vie rudes de milliers de foyers en cette année du 50ème anniversaire de l’indépendance.

Bien plus, dans la campagne oranaise, les corvées de bois existent toujours, c’est dire… Et pourtant la capitale de l’Ouest qui côtoie la zone industrielle pétrochimique d’Arzew, la première du pays, n’est pas en mesure d’assurer l’accès au gaz de ville, puisqu’il y a quelque 42% de la population sur l’ensemble du territoire de la wilaya qui ne dispose pas de cette énergie dans leurs foyers, notamment dans quelques zones éparses qui ne sont pas desservies.

Certes, il est communément dit que le taux de raccordement au réseau de gaz de ville a progressé ces dernières années, atteignant presque les 60% et les zones en attente de nouveaux programmes de raccordement, sont situées dans des communes rurales, impliquant la Sonelgaz et les collectivités locales.

Si cela est une part de vérité, il faudrait quand même évoquer un autre chiffre fourni par le wali en personne qui, il y a quelques mois, avouait que sur la commune d’Oran, 10.800 logements habités sont sans raccordement au gaz de ville dont une partie sont de construction récente.

Là, il s’agit de la non-conformité souvent des installations dans les parties communes des immeubles, mettant en cause les promoteurs et constructeurs.

Mais cette situation par ailleurs, cache des drames qu’il faut encore évoquer: celui des accidents domestiques et des décès dus aux émanations de monoxyde de carbone.



Fayçal .M.



AIN-DEFLA - Le trafic du gaz butane a commencé: Avec les dernières chutes de pluie et même de neige sur les hauteurs de la chaîne de l’Ouarsenis dans les communes d’El Hassania, Bathia, Belaas …. Et du Dahra à l’instar des communes de Tachta, El Amra, Mekhatria, El Abadia où les habitants des douars en zones montagneuses ne disposent pas de gaz de ville encore, la demande d’approvisionnement en bouteilles de butane a enregistré une hausse en flèche. Habituellement, ce sont les commerçants installés dans ces zones qui par leurs propres moyens, vont s’approvisionner en bouteilles de gaz butane auprès du dépôt principal Naftal de Ain Defla, revendues aux habitants, moyennant un bénéfice, de 200 à 220 DA la charge. Cependant, selon les déclarations de plusieurs de ces commerçants revendeurs, qui nous ont contactés, les responsables du dépôt ont refusé de satisfaire leurs demandes préférant selon eux, procéder à des ventes en gros à d’autres, spécialistes de la spéculation qui revendent à des prix inaccessibles pour les petites gens à 400 DA, et même 600 DA la bouteille de gaz. Tout le monde a encore en tête, le souvenir de la crise qui a sévi en janvier et février derniers, crise touchant les foyers modestes de plein fouet au bénéfice de spéculateurs qui se sont enrichis au détriment des citoyens démunis. Allons nous revivre encore une fois cette crise, l’hiver annonçant déjà rigoureux ? Certainement, si les responsables à tous les niveaux ne prennent pas déjà les mesures qui s’imposent pour empêcher que ce soit toujours les mêmes qui soient les victimes des trabendistes qui ont leurs «entrées» partout et qui spéculent sur tout. Par Karim O. (LeSoirdAlgerie.com du mardi 5 décembre).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

04/12/2012 - 48326

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