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Le gage de réussite du gouvernement


Le gage de réussite du gouvernement
Visibilité. Lors de la présentation du Plan d'action de son gouvernement à l'APN, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a fait une annonce qui aurait mérité plus d'intérêt de la part de nos députés. Dans son exposé, figurait en effet la «mise en place d'un programme national de statistiques précises concernant le produit local, les importations et toutes les informations économiques pour une économie nationale fondée sur des bases scientifiques et statistiques exactes dans tous les domaines». Ceux qui, comme Mme Chettouh députée du MSP, ne voit aucun mécanisme d'application dans le Plan d'action du gouvernement, doivent avoir de sérieux problèmes de vue ou de lecture. S'il y a un mécanisme sans lequel il serait impossible d'appliquer un programme qu'il soit économique, social ou culturel, c'est bien celui des statistiques. En annonçant sa mise en place, Tebboune démontre au moins deux choses. La première est que cet instrument nous a terriblement manqué jusque-là. La seconde est la détermination du gouvernement à réussir son Plan d'action «sur des bases scientifiques et statistiques exactes». Dans leurs interventions, nos parlementaires ont abordé plusieurs sujets aussi importants les uns que les autres. Il a été question de croissance économique, de rationalisation des dépenses, d'agriculture comme alternative aux hydrocarbures, des acquis sociaux à préserver, etc. autant de sujets qui perdent toute leur consistance sans les statistiques. Sans des chiffres qui permettent de faire un réel état des lieux et une sérieuse projection sur le futur. Il faut dire que c'est ce mécanisme qui nous a le plus manqué jusque-là. En le rappelant implicitement, le Premier ministre donne par la même le gage de la sincérité. Du discours de vérité. En annonçant sa mise en place immédiate (à partir du mois prochain), il donne la meilleure preuve de son engagement à mettre toutes les chances de son côté pour réussir la mission que lui a confiée le président de la République. Pour savoir jusqu'à quel point il est possible de réduire nos importations, il faut d'abord connaître nos besoins réels et ensuite nos capacités nationales de production. Toute autre démarche serait tout simplement empirique. Ceci est valable également dans le ciblage des aides sociales prévues dans le Plan d'action, pour en finir avec les subventions généralisées. On peut multiplier les exemples à l'infini. Et si l'importance de cette annonce n'a pas été relevée par les parlementaires, cela est certainement dû à la confusion qui est généralement faite avec les sondages (ce qui n'est pas la même chose) effectués par notre Office national des statistiques (ONS). Ou même avec les statistiques plus fiables du Cnis (Centre des statistiques des douanes) mais parcellaires et spécifiques. Et donc insuffisantes. Se doter «d'un programme national de statistiques précises» est pour notre pays un enjeu capital. C'est la «mère» des mécanismes du Plan d'action du gouvernement. C'est la clé de sa réussite!
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