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Le frein bureaucratique



Le frein bureaucratique
Le wali a réuni les investisseurs pour les écouter et voir ensemble, séance tenante, les solutions aux entraves qu'ils rencontrent dans leur parcours du «combattant», reconnaît-on.La phase des bilans continue à Béjaïa. Le cycle des rencontres entre le chef de l'exécutif et les opérateurs tous secteurs confondus se poursuit à un rythme, qui dénote à lui seul l'urgence de remédier à une situation «catastrophique» qui fait que la wilaya de Béjaïa reste à «la traîne» et ce, sur tous les plans. Après les investisseurs du secteur du tourisme, les chefs d'entreprise du Btph, jeudi dernier le wali a réuni les investisseurs pour les écouter et voir ensemble séance tenante les solutions aux entraves qu'ils rencontrent dans leur parcours du «combattant», reconnaît-on. Que dire d'un dossier d'investissement déposé depuis huit ans pour ne recevoir de réponse que la semaine dernière et quelle réponse puisque ce n'est ni plus ni moins qu'un ajournement. Ce n'est pas facile d'investir à Béjaïa. Les lourdeurs bureaucratiques et l'énergie de l'administration, ont qu'il faut vraiment avoir les nerfs d'acier pour résister et faire aboutir son projet. Les investisseurs étaient ce jeudi très nombreux à se plaindre de la situation. Pratiquement, aucun ne s'est félicité des facilitations de l'administration bien au contraire tous sont venus porter à la connaissance du premier responsable de la wilaya les embûches dressées sur leurs parcours respectifs. «C'est la troisième rencontre que j'ai initiée pour aborder avec vous les contraintes réelles à la lumière de la situation financière exceptionnelle que vit le pays et le monde entier», avait déclaré d'emblée le wali de Béjaïa devant les investisseurs de la région, avant de faire part de la signature du permis de la plate-forme industrielle d'El Kseur, où le parcellaire est fini et approuvé, alors que celle de Boudjellil est en étude.«Cela n'empêche pas les attributions aux investisseurs», ajoute-t-il mais sans orienter ces derniers au guichet unique pour les demandes de permis de construire avec prise en charge dans les délais requis. «La bureaucratie doit être bannie et je veux être saisi à tout moment sur cette question» assène le wali comme pour dire «je vous ai compris» et de s'interroger ensuite comment une wilaya qui recèle autant de potentialités soit «en somnolence». Avec les élus, l'administration et les investisseurs, tous unis, le chef de l'exécutif croit à un véritable décollage économique de la région. «Je vous ai réunis aujourd'hui pour vous signifier qu'il n'y a plus de place à l'exclusion ni au privilège. La loi de la République doit être appliquée dans toute sa rigueur», souligne-t-il «oui l'enrichissement, mais dans le cadre de la loi», rappelle-t-il à tous ceux qui seraient tentés par «la magouille». Oui, reconnaît-il encore «des industriels possèdent des terrains dont la situation n'est toujours pas claire» et ce n'est pas normal de voir les commissions absentes ne tenir aucune réunion», ce n'est pas normal non plus que des investisseurs fassent l'objet de blocage consciemment ou inconsciemment et sur un temps ferme il instruit les domaines, la DMI et tous ceux qui interviennent dans le secteur de l'investissement de se ressaisir. Mercredi dernier, le wali s'adressait aux entrepreneurs de la région regrettant «le manque «d'entreprises performantes» sur le terrain. Un constat fait lors de ses déplacements dans les communes de la wilaya, hormis l'entreprise chinoise en charge de la pénétrante autoroutière, qui, rassure-t-il «est en bonne voie», le reste des chantiers publics peine à décoller par la faute des entreprises de réalisation, un outil qui s'avère faible pour le wali. «Seuls les meilleurs survivront», avertit-il. «36.800 unités de logement ne sont pas encore lancées!», une situation écoeurante et anormale qui doit cesser. Quant au réseau routier, «c'est la catastrophe» tout comme en matière de raccordement en gaz de ville. En un mot, Béjaïa, «est à la traîne». Tout comme les industriels, des chefs d'entreprise du Btph ont tenté de se défendre en évoquant les lenteurs de l'administration dans le règlement de leurs situations. Un d'entre eux soulignera qu'il «compte 25 situations non réglées, et ce, depuis des années.







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