Le footballeur et le chanteur

Cheb MamiC'est faire injure à la ville que de ne pas parler d'un artiste nommé Mohamed Khelifati, plus connu sous le nom de scène de Cheb Mami. Ce jeune soudeur, qui rêvait de sortir de son atelier, sera d'abord remarqué dans l'émission « Alhane oua chabab » où il décrochera le deuxième prix. Il est alors âgé de 16 ans et chante dans les fêtes pour aider sa famille. Sa carrière démarrera quatre années plus tard quand il interprétera avec le célèbre Sting une longue et magnifique chanson. Alors sa voix lui ouvrira toutes les portes et Charles Aznavour avouera être profondément troublé par la voix de ce jeune virtuose qui finira par chanter avec lui. Il fera alors une fulgurante carrière jalonnée de nombreux triomphes. Carrière hélas quelque peu ternie par des mésaventures qu'il vaut mieux oublier pour ne garder de ce jeune homme que la voix de cristal qui a bercé toute une génération.Saïd AmaraIl a fait partie de la glorieuse équipe du FLN, celle-là qui était constellée de fabuleux joueurs qui tournèrent tous le dos à de rutilantes carrières internationales pour répondre à l'appel de la patrie. Saïd Amara finira donc par rejoindre les Makhloufi, Arribi, Kermali, Rouaï, Zitouni et consorts pour défendre ardemment la cause nationale. Il faut rappeler que cette équipe nationale du FLN a fait pour le pays beaucoup plus que bien des diplomates qui s'échinèrent à plaider l'indépendance algérienne auprès des chancelleries étrangères. Ce fut donc dans les stades que les couleurs nationales furent défendues avec brio. Saïd Amara faisait partie du lot et, brillant footballeur des années cinquante, il débuta sa carrière dans sa ville natale Saïda et à Sidi Bel-Abbès avant de porter les couleurs du RC Strasbourg et de l'AS Beziers qui quittera brusquement pour rejoindre l'équipe du FLN à Tunis. A l'indépendance, il fera un crochet par Bordeaux où il jouera deux saisons avant de rentrer définitivement au pays et d'y entamer une longue carrière d'entraîneur. Du MC Saïda d'abord et de l'équipe nationale ensuite durant trois saisons. Aujourd'hui, octogénaire, il coule des jours paisibles dans sa ville natale, après une vie bien remplie.Les cascades de TifritOn y vient de toute la région et même des lointaines contrées du pays. C'est que l'endroit est féérique. Au milieu d'une forêt verdoyante et touffue, des magnifiques cascades qui descendent abruptes de la montagne. Jadis, zone asphyxiée par la sécheresse et l'insécurité, elle a repris vie grâce aux habitants du lieu qui ont réussi à lui faire retrouver sa vocation de site touristique par excellence. Les cascades de Tifrit sont envahies les week-ends et des familles ainsi que des cars de touristes y déversent leurs passagers surtout par beau temps. Les habitants de Saïda sont les plus nombreux à occuper les lieux de par la proximité du site. Alors ce sont de nombreuses parties de brochettes qui ont lieu chaque week-end, non sans laisser des détritus qui souillent l'environnement. L'endroit, qui pourrait devenir une destination touristique prolifique, est hélas encore un simple lieu de pique-nique. Par la faute d'investisseurs qui pourraient y édifier des auberges avec chambres d'hôte. En évitant de construire de grands hôtels anonymes. Cela déformerait le paysage.