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Le football africain dans la tourmente




Interpellation d'Ahmad Ahmad opérée par les services de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif), au sujet de la rupture de contrat unilatérale entre la CAF et l'équipementier allemand Puma. «Dans le détail, Ahmad aurait ordonné au secrétariat général de verser 20 000 dollars à des présidents de fédérations africaines».Le Malgache «aurait favorisé la signature d'un contrat moins avantageux pour la CAF, avec une entreprise française d'équipements sportifs, Tactical Steel. Il aurait fait acheter pour 400 000 dollars de voitures. Enfin, celui qui est également vice-président de la FIFA aurait harcelé sexuellement quatre employées de la Confédération.» Alors que le président de la Confédération africaine de football (CAF) réunissait ses membres, en marge du congrès de la FIFA qui s'est réuni ce 4 juin 2019 à Paris, en présence du président de la Fédération internationale (FIFA), Gianni Infantino, Ahmad, le patron du football africain, qui ne s'attendait pas à son interpellation, évoquait sans trop déballer lors de cette réunion, les caisses chargées d'accusations le visant directement, ainsi que la CAF. Voyait-il venir les fruits de son accusation ' Tout le porte à le croire puisqu'il déclarait à ses membres que «le linge sale ne se lave pas en public !» L'allusion faite dans son discours ne pouvait pas tromper l'assistance. Dès ses premières syllabes, tout le monde avait compris que son intervention était bien destinée à une catégorie de personnes qu'il soupçonne d'agir en interne ou en externe et y compris par voie de presse. Une campagne de déstabilisation qui ne pouvait le laisser naïf, puisqu'elle dure depuis fort longtemps. Sa mise en scène le ciblerait tout comme elle ciblerait l'institution africaine de football. Ahmed Ahmed laissera filer une indication qui confirmerait qu'il s'agissait de son ex-secrétaire général de la CAF, l'Egyptien Amr Fahmy, démis de ses fonctions et qui aurait transmis un dossier contre lui au comité d'éthique de la FIFA. Ses accusations tranchantes portaient sur l'abus de pouvoir, le harcèlement sexuel et notamment sur la mauvaise gestion de la CAF. «Cette polémique fait suite au licenciement du chef de l'Administration (SG) de la Confédération africaines de football (CAF), survenu le 11 avril 2019, soit quelques jours après la révocation d'Amir Fahmy». La CAF a justifié cette décision par un laconique «fautes caractérisées». Que s'est il passé ' Il s'agirait, selon RFI, d'une instruction donnée par Ahmed Ahmed, à son ex SG de verser 20 000 dollars à des présidents de Fédérations africaines, d'une part, et d'autre part au fait que le Sieur Ahmad Ahmad aurait favorisé la signature d'un contrat moins avantageux pour la CAF, avec une entreprises française d'équipements sportifs, en l'occurrence Tactical Stéeel. Non seulement, puisqu'il aurait même fait acheter pour 400 000 dollars de voitures. Enfin celui qui est également vice-président de la FIFA aurait harcelé sexuellement quatre employées de la Confédération africaine de football. Et comme il fallait s'y attendre, le remplaçant de son ex-SG n'est autre que le Marocain Mouad Hiji, désigné en janvier écoulé comme «coordinateur général» de l'Administration de cette institution basée en Egypte. Pour calmer les esprits, on justifie le départ de Fahmy à son état de santé. Non, soutiennent quelques membres qui présentent une autre analyse plus pointue, contraire à celle des médias nord-africains. «D'abord, disent-ils, Fahmy (36 ans), son père et son grand-père avaient occupaient le même poste, est en effet apparu très affaibli, en marge du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations 2019 organisée au Caire» mais, dit-on, ne pouvait être lié à une quelconque maladie. Le président de la CAF ne pouvait ne pas répondre à cette affirmation, et pour se justifier, il rejettera en bloc ces affirmations au journal Jeune Afrique. Concernant l'acquisition de voitures, il rétorque : «Nous avons estimé que louer systématiquement des véhicules revenait très cher, d'où la décision d'en acquérir.» Au sujet du deal avec Tactical Steel, il assure : «Cela a été fait de manière transparente. Les sommes engagées par la CAF ont toutes été validées.» Il précise que l'entreprise française «allait porter plainte contre Fahmy». Sur l'Egyptien, le patron du foot africain lâche : «Nous avons des dossiers sur lui. C'est pour cela que nous avions décidé de ne pas le conserver. (?) Amr Fahmy ne quitte pas la CAF après un accord à l'amiable, mais il s'agit bien d'une révocation. La décision avait été prise depuis plusieurs mois. Il avait connu des problèmes de santé. Et c'est pour cela que nous avions décidé d'attendre.» Il ajoute : «Fahmy avait fait pression sur des employées égyptiennes afin de leur faire dire qu'elles étaient harcelées, ce qu'elles ont refusé de faire.» On croit savoir que la FIFA «prend note des événements présumés concernant Ahmad, qui est interrogé par les autorités françaises» pour des «allégations liées à son mandat de président de la CAF». Mais la Fédération internationale ne connaît pas «les détails» de cette enquête, n'est pas en mesure de «commenter» et demande «aux autorités françaises toute information» qui pourrait intéresser son «comité d'éthique». Enfin, nous avons appris vendredi que le patron du football africain est désormais libre de sa garde à vue sans poursuite à ce stade, a indiqué le procureur de Marseille.


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