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Le FLN bégaie devant l'Histoire



Le FLN bégaie devant l'Histoire
Le vieux parti est-il embarrassé par le congrès de la Soummam pour des considérations claniques, lui qui n'arrive pas à se relever de ses crises à répétition'«La vieillesse est un naufrage» disait l'ennemi intime du FLN, le général de Gaulle. En faisant l'impasse sur un événement historique de la dimension du 20 Août 1956, date du déroulement du congrès de la Soummam, qui n'est autre que son premier congrès, le FLN bégaie devant sa propre Histoire. Si l'on excepte les festivités de l'inauguration du monument des 27 martyrs du village Aït Saïd Ouzzegane, commune d'Irdjen à Larbaâ Nath Irathen, organisées par l'infatigable Sid Lakhdari, le mouhafedh de Tizi Ouzou, le reste des structures du FLN sont restées atones et aphones devant cet événement. On a beau chercher des arguments, des explications on ne trouvera aucune excuse à ce passage sous silence d'une date qui a participé à fonder la nation algérienne. Ou alors le FLN est-il embarrassé par le congrès de la Soummam pour des considérations claniques, lui qui n'arrive pas à se relever de ses crises à répétition' Mais le FLN a-t-il le droit d'escamoter aux nouvelles générations l'événement pour satisfaire un équilibre clanique strictement interne au détriment de l'intérêt national' Où est alors le nationalisme que claironne le FLN'En réalité, le silence du FLN ne date pas du 20 août dernier. Le vieux parti a disparu des radars depuis des mois déjà, une situation qu'il n'a jamais connue depuis sa création. Une disparition qui découle directement de la situation interne du parti.Une situation paradoxale pour un parti qui trône sur la majorité des institutions. En fait, le,FLN n'a pas réagi aux décisions prises lors du dernier Conseil des ministres, le FLN n'a dit mot ni condamné l'attaque terroriste de Aïn Defla, au deuxième jour de l'Aïd, contre un convoi militaire et qui a soulevé un tollé national et international, ni donné son avis sur le mouvement dans le corps des walis ni le remaniement partiel du gouvernement ni même les changements opérés au sein de certaines structures de l'armée, le FLN n'a pas réagi aux déclarations de l'ancien président français, Nicolas Sarkozy en Tunisie, le FLN ne s'est pas exprimé sur les mesures d'austérité que s'apprête à prendre le gouvernement dans lequel il est majoritaire, le FLN n'a pas réagi aux propos de Madani Mezrag annonçant, à demi-mot, le retour du FIS dissous sous une autre appellation et tant d'autres évènements au plan national et international. Ce qui fait déjà trop d'événements pour un parti majoritaire qui a toujours revendiqué plus de pouvoir, la chefferie du gouvernement et plus de postes ministériels. Sans direction, sans bureau politique depuis son dernier congrès, le FLN donne l'impression d'un radeau abandonné qui va au gré des courants. Et cette absence va se prolonger jusqu'à la mi-septembre, date à laquelle est annoncée officieusement la tenue de la réunion du comité central. D'ici là, le FLN restera toujours sans voix et ses militants sans aucune orientation face à une terrible accélération des événements notamment socio-économiques.


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