Algérie

Le FLN à Béjaia



Course effrénée pour le fauteuil de mouhafedh Le Front de libération nationale n’a apparemment pas retrouvé sa cohésion à Béjaia. Ce qui s’est passé ce week-end dans cette région l’atteste à bien des égards. La réunion tenue sur l’initiative d’un des 11 membres de l’instance exécutive locale, élus récemment, a été vivement dénoncée par ses pairs réunis dans l’après-midi du même jour au siège de la Mouhafadha. Bourouih Mohand Akli, membre de l’exécutif du FLN de Béjaia, connu surtout pour son activité lors de la longue phase de redressement, tente de mobiliser le parti en organisant une rencontre informelle avec les élus, jeudi dernier à l’hôtel Tabat. Dans son intervention, l’organisateur a déclaré avoir « agi conformément aux instructions du parti « et informé de « la concertation « qu’il avait avec ses pairs de l’instance exécutive à Béjaia. Ces derniers ont nié totalement avoir eu vent de cette rencontre, et refusé tout droit à M. Bourouih de prendre de telles initiatives. Réunis à leur tour, dans l’après-midi, les huit membres de la Mouhafadha ont dénoncé énergiquement le geste de Bourouih, le qualifiant de « fractionniste « et « d’irresponsable «. Dans tout ce brouhaha interne au parti, il est aisé de comprendre la course effrénée pour le fauteuil de mouhafedh. D’ailleurs, plus la direction du parti temporise dans sa désignation, conformément aux statuts, plus la tension est attisée. Très convoité, le poste de chef de la Mouhafadha reviendrait logiquement à Saâdi Djeroud, classé premier lors du scrutin portant élection de l’exécutif de wilaya. En face, cependant, il y a Bourouih qui, en dépit de son mauvais classement, croit dur comme fer que le fauteuil lui revient de droit en faisant prévaloir son action durant toute la période du redressement. Connu pour être un proche du secrétaire général, et ne cessant de l’affirmer, Bourouih bouge beaucoup et régulièrement. Réunions avec les élus, contacts de coulisses,... autant de sorties qui témoignent de sa volonté de prendre les commandes du FLN à Béjaia. La cohésion du parti risque cependant de prendre un sérieux coup. La direction du parti, à sa tête Belkhadem, est interpellée pour mettre fin à cette cacophonie en désignant le mouhafedh, d’autant plus que les sénatoriales se tiennent dans un mois et que d’autres batailles électorales arrivent à pas de géants.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)