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Le FJD de Djaballah temporise


Le FJD de Djaballah temporise
Même s'il a été quelque peu ébranlé, comme ses pairs, par la bérézina des partis islamistes lors du "Printemps arabe", Abdallah Djaballah, catalogué d'islamiste "pur jus", ne perd pas espoir de faire "son trou" dans l'échiquier politique algérien. Reste que l'approche pour accéder au pouvoir est compliquée pour celui qui a été dépossédé de deux partis politiques, Ennahda et El-Islah en l'occurrence. Hier, devant les cadres de son parti réunis à Alger, le président du Front pour la justice et le développement (FJD), son dernier-né de 2012, a, de nouveau, renvoyé à plus tard, probablement pour le mois de novembre, la décision de participation ou non de son parti aux prochaines élections législatives prévues au printemps prochain. Motif invoqué : la nécessité d'élargir la concertation au sein de la base et des cadres du parti. D'ailleurs, le prochain rendez-vous électoral figure parmi les points à l'ordre du jour du débat de cette réunion. Mais au regard de la situation qu'il a dépeinte, autant sur le plan politique qu'économique, il sera pour le moins délicat pour cette jeune formation dont la stratégie et le socle idéologique tranchent avec l'opposition avec laquelle il fait, pour l'heure, chorus de trancher sereinement la question. Et ce n'est pas la nouvelle loi électorale adoptée récemment qui va arranger les choses, dans la mesure où elle traduit, aux yeux d'Abdallah Djaballah, une volonté du pouvoir "de ligoter les partis" et de "réduire le champ politique". "Le pouvoir politique veut redessiner la carte politique selon ses desiderata et conformément à ses objectifs et à ses intérêts." "Le régime électoral exclut de facto, et par une procédure administrative étroite, un certain nombre de partis politiques, alors que la compétition est supposée être laissée ouverte, et le jugement reviendra au peuple", soutient-il. Selon lui, le "pouvoir, en raison de la mauvaise gouvernance, a mené le pays à l'impasse", en témoigne la loi de finances qui va "écraser encore davantage les couches les plus défavorisées" et qui "risque d'hypothéquer la souveraineté et la décision économique" du pays. Même s'il ne semble pas jouer les Cassandre, Abdallah Djaballah prédit des lendemains difficiles pour le pays. "La contestation, jusque-là éparse, va en s'accentuant au fil des mois, et il y a un risque d'explosion générale dans les années à venir." "J'espère qu'il y aura un réveil", a-t-il souhaité, comme pour suggérer aux autorités d'aller vite au changement avant qu'il ne soit trop tard.K. K.
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