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Le fils du Cardinal de Frenda écroué



Le juge d'instruction du tribunal de Ghardaïa a décidé d'écrouer Ahmed Lamine Belkheir, le fils de l'ancien ministre de l'Intérieur dans les années 1990 et ancien directeur du cabinet de la présidence de la République, le général Larbi Belkheir. Des sources judiciaires ont rapporté que le fils de l'ancien puissant général est impliqué dans une affaire de corruption avec le directeur régional de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de Laghouat et son adjoint. Les mêmes sources ont ajouté que l'enquête menée par les services de la gendarmerie nationale a révélé des infractions importantes à la réglementation et une activité suspecte de la minoterie appartenant à l'accusé Lamine Belkheir, dans laquelle un fonctionnaire de l'Office national des grains de Ghardaïa était impliqué. Ahmed Lamine Belkhir aurait bénéficié de quotas de blé subventionné dans le cadre d'une entreprise spécialisée dans la fabrication des pâtes. Il est accusé d'avoir acquis des indus avantages dans cette activité. Quant aux deux cadres de l'OAIC, ils sont poursuivis pour « trafic d'influence » « dilapidation des deniers publics » et « octroi des indus avantages». Il convient de signaler qu'Ali Haddad dont le groupe dépendait surtout des commandes publiques et afin de soutenir son expansion, avait créé en 2003 la Sarl Hassi Lefhel Eaux Minérales (Ghardaïa) pour la commercialisation d'eau minérale et d'eau de source en association avec Ahmed Lamine Belkheir, fils du général Larbi Belkheir. Cette société a été dissoute en 2011, les analyses de l'eau de cette source n'ayant pas permis son exploitation. Il est à rappeler que le nom du défunt général Larbi Belkheir était lié au «cabinet noir», des années 90. "Le grand chambellan", "le cardinal de Frenda", "le parrain", ?'le baron du blé ou "l'imam caché...". Il n'a pas manqué de surnoms pour évoquer la toute-puissance du général Larbi Belkheir dans le système algérien. Il avait décidé de quitter définitivement le pouvoir, suite à son état de santé qui n'a fait qu'empirer depuis la fin de l'année 2008. Suite à sa demande, l'ex-chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait accepté de dégager Larbi Belkheir de ses missions d'ambassadeur d'Algérie à Rabat et son remplacement par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Mohammed Moulay Guendil.
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