Algérie - A la une

Le FFS dénonce la "paralysie institutionnelle" et la "répression"



Le groupe parlementaire du FFS s'est fendu, hier, d'une déclaration sans complaisance sur la situation sociopolitique du pays, décrivant "un contexte national particulièrement troublé" où "la gouvernance du pays semble paralysée, incapable de solutionner les conflits".Saisissant l'occasion de l'examen par les membres de l'APN, les 20 et 21 mars 2018, de deux projets de loi relatifs aux droits des citoyens, le groupe parlementaire du FFS estime qu'"il ne suffit pas d'élaborer des lois quand l'ensemble du système de gouvernance les rend inapplicables dans les faits. Pis encore, le pouvoir instrumentalise la loi pour décréter l'illégalité des grèves, réprimer l'action syndicale et les mouvements revendicatifs tout en muselant les militants pour les droits".
Aussi, les parlementaires du FFS se disent "alarmés par la multiplication des conflits sociaux que les pouvoirs publics semblent dans l'incapacité de résoudre, et dénoncent le climat de pourrissement dans lequel s'installent ces conflits".
Selon les députés du FFS, "le pays paraît frappé de paralysie institutionnelle, les décisions sont suivies de contre-décisions, le recours à la répression et au dénigrement systématiques des protestations corporatistes, syndicales dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'université, ou sociales, notamment les dernières protestations dans le sud du pays, finissent par décrédibiliser les institutions, elles-mêmes, qui s'en remettent à l'arbitrage ultime du ?président de la République, artisan des solutions magiques'", notent-ils.
Et ce, avant d'ajouter : "Aucune institution gouvernementale n'apparaît en mesure de remplir ses missions. Cette situation est extrêmement dangereuse. Si certains clans du pouvoir escomptent exploiter ce climat de dépolitisation et de désinstitutionnalisation au profit de la prochaine élection présidentielle, ils font courir au pays des risques de dérapage qu'ils ne seront pas en mesure de contrôler."
Commentant la dernière déclaration du vice-ministre de la Défense, les députés du FFS rappellent avoir interpellé les tenants du pouvoir pour leur dire que si "l'Algérie est une ligne rouge pour la majorité du peuple algérien, les dysfonctionnements actuels de l'Etat et de sa gouvernance sont, aujourd'hui et plus que jamais, une menace pour la sécurité du pays et son unité".
A. R.
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