Algérie

Le festival du cheval est de retour !



Une manifestation qui verra la participation de pas moins de 650 cavaliers représentant treize wilayas de l’ouest du pays. Ils seront scindés en 30 groupes et exhiberont dans le cadre d’un software comprenant l’équitation moderne et traditionnelle. Cela portera sur le concours d’endurance, le saut d’obstacles et une importante représentation de la fantasia, au grand bonheur de la population qui attend avec nostalgie cet événement mis aux oubliettes des années durant.

Avalisée par le premier responsable de la wilaya, Tiaret — par sa disposition planimétrique et sa communion avec l’espèce chevaline, d’où l’existence depuis l’année 1877 de la célèbre écurie “Chaouchaoua” — s’apprête à organiser, les 20 et 21 du mois courant, la fête du cheval. Une manifestation qui verra la participation de pas moins de 650 cavaliers représentant treize wilayas de l’ouest du pays.
Ils seront scindés en 30 groupes et exhiberont dans le cadre d’un software comprenant l’équitation moderne et traditionnelle. Cela portera sur le concours d’endurance, le saut d’obstacles et une importante représentation de la fantasia, au grand bonheur de la population qui attend avec nostalgie cet événement mis aux oubliettes des années durant.
Tout comme la lionne qui symbolise toute l’histoire de la région, le cheval, notamment les races barbe et pur-sang arabe, se veut un élément évocateur de l’époque coloniale où l’écurie, portant aujourd’hui le nom de Kaïd-Ahmed, servait jadis de pépinière à l’armée française qui puisait de son élevage pour contrecarrer les épouvantables stalles de l'Émir Abdelkader, alors positionnées à Tagdempt et Taguine, dans la wilaya de Tiaret, et Taza dans la wilaya de Tissemsilt.
Dès lors, il s’agit d’un événement qui sera émaillé d’une attention particulière et c’est le souci majeur des responsables locaux en général et des organisateurs en particulier, où les amphitryons de la capitale des hauts-Plateaux de l’ouest auront à savourer toute la splendeur des sites historiques de la région, notamment son plateau archéologique témoin de son vécu millénaire.
Pour l'histoire, le cheval devait faire son apparition à Babylone, 2000 ans avant J.-C., et en Égypte approximativement 300 ans plus tard. Introduit en Afrique du Nord  voilà plus de vingt siècles, ces équidés  n'avaient pu rivaliser avec ceux domestiqués par les cavaliers des Aurès, jugés plus rapides et résistants. Plus tard, compte tenu de critères plus convaincants, ils seront écartés au profit d'un cheval élevé dans la région du Sersou, de petite taille, extrêmement rapide, grand galopeur, résistant et célèbre pour sa persévérance, ce qui lui a valu d'ailleurs le statut de cheval de guerre. Il s'agit du pur-sang arabe qui a acquis la réputation de “meilleur cheval de guerre, tant cette inestimable race allie vitalité, malléabilité, pondération endurance contre la fatigue, la chaleur et le froid du vaste plateau du Sersou”. C’est en ces termes que l’a qualifié, en 1885, un général français. Cette race, tout comme le barbe, a été d'ailleurs même à l'origine des transformations apportées aux armes de guerre, notamment d’enclin, puisque les cavaliers de la résistance allaient souvent taquiner l'armée coloniale jusque devant ses campements. Par ailleurs, cette cérémonie, que Tiaret a indubitablement bien fait de réhabiliter, sera une aubaine pour mettre à nu cette baliverne qui a injustement traîné ce compagnon de l'homme vers les abattoirs de l’histoire.  


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